CONVOI 2017, CARNET DE BORD

C’est désormais officiel, grâce à votre grande générosité, le 5ème Convoi de l’Espoir aura lieu dans quelques jours, et avec 3 véhicules. Soyez en tous remerciés, du fond du cœur. Et même si nous ne sommes que 6 à partir, vous serez tous avec nous à bord des camions et, comme chaque année, nous allons tenter de vous faire vivre au plus près cette aventure, à travers écrits et photos. Notre équipe accueille cette année un nouveau chauffeur, Marcel, qui remplace au pied levé notre ami Henri, à qui nous souhaitons bon courage dans le combat qu’il mène actuellement, et que nous attendons en pleine forme l’année prochaine.

Si nous passerons la frontière le 9 octobre, certains d’entre nous sont déjà sur la route depuis hier. Claude et Marcel effectuent actuellement le ramassage de vos collectes. Au menu de mercredi, l’Eure et Loir chez Magalie (près de 5 mètres cubes récoltés), et la Seine et Marne chez Agnès.

Ce jeudi, ce sera l’Oise, le Pas de Calais et la Somme. Et vendredi la Loire Atlantique, l’Indre et Loire et le Puy de Dôme. Et une arrivée à Lyon samedi dans la matinée, après un périple de plus de 2000 kilomètres. Lyon, point de départ officiel, où Michèle, Régine, Jean et Jean-Claude s’affairent à préparer les derniers cartons de tout ce qui a déjà été récolté dans l’est (le saxophoniste ne sera pas du voyage).

Et ici, à Besançon, il faut finaliser les derniers contacts avec les refuges (un grand merci à Chantal qui, cette année encore, nous sert d’interprète), réserver les hébergements (au frais des chauffeurs) et préparer les différentes feuilles de route.

Nous chargerons les camions samedi à Lyon. Marcel et moi partirons dimanche après midi direction Marseille, où 2 collectes nous attendent. Le poids lourd n’étant pas autorisé à rouler le dimanche avant 22 heures, c’est à ce moment là que Maryse et Claude prendront la route et s’arrêteront pour dormir vers 2 heures du matin. Michèle et Jean s’élanceront les derniers lundi matin ( Jean aime faire la grasse matinée 😉 ). Rendez vous est pris le long de l’autoroute pour les 5 dernières collectes, et nous nous retrouverons tous lundi soir pour dormir à Valencia, après un peu plus de 1000 kilomètres parcourus.

Cette année encore, l’annonce de notre venue a rempli de joie les responsables des 12 refuges que nous visiterons pour qui c’est, comme ils le disent tous, Noël avant l’heure. Voilà par exemple un des mails que j’avais reçu, du refuge de La Carolina, quelques jours après notre passage:

« Très cher monsieur Jean-Philippe,

Avec l’arrivée de Jean et Michèle, votre association GALGOS est venue nous rendre visite pour la 2ème fois, le 12 octobre, avec une fourgonnette pleine de dons pour nos protégés du refuge « HOGAR DE ASIS » à La Carolina (Jaèn). De la nourriture, des couvertures, des produits pour l’infirmerie, des jouets, des friandises et une veste chaude qui va à merveille à une de nos bénévoles, pour les dures journées froides d’hiver.

Parmi les nombreux podencos que nous avons, une « podenquita » a brisé le coeur de Michèle. Son nom est WUATE, c’est une chienne affectueuse et intelligente comme le sont les Podencos. Michèle m’a dit qu’elle vous donnerait toute l’information la concernant et je le fais maintenant avec l’aide de Chantal qui s’est proposée pour la traduction avec toute sa gentillesse, parce que malheureusement je ne parle pas français.

Je profite de l’occasion que m’offre Michèle par le biais de WUATE pour vous remercier au nom de mes compagnes du refuge et en mon nom propre, de vous souvenir de nous à chacun de vos voyages. Votre aide, en plus d’être économique est aussi un stimulant moral qui nous touche et qui nous donne la force de continuer notre travail sans fin, très dur en Espagne.

Recevez notre reconnaissance et notre affection pour toujours.

Marieta Villas Lloreda, Présidente de Hogar de Asìs« .

Et, cerise sur le gâteau, Wuate a été adoptée en juillet dernier, sous couvert de notre association.

C’est tout ça en même temps, le Convoi de l’Espoir. Soutenir les merveilleux bénévoles espagnols souvent isolés, aider des centaines de loulous à supporter un hiver rigoureux auquel certains n’auraient pas survécu, et permettre à quelques uns de trouver une famille au printemps. Mais sans vous tous qui vous êtes mobilisés tout au long de l’année par vos dons et vos collectes, rien de tout ça ne serait possible. Voilà pourquoi c’est avant tout VOTRE Convoi.

Mais cette année, c’est aussi et surtout ton Convoi, Marcelle. Toi qui t’es tant investie dans l’association depuis sa création, tu devais partir avec nous lundi, c’était ton rêve. La vie en a malheureusement décidé autrement. Mais 4 jours avant que tu nous quittes, je t’avais promis qu’on organiserait ce cinquième Convoi en octobre, et je suis heureux d’avoir pu tenir cette promesse. Tu ne monteras pas à bord des camions, mon Amie, mais tu seras plus présente que jamais, tout au long du voyage.

Je vous donne rendez vous demain pour d’autres nouvelles, en vous remerciant encore pour votre exceptionnelle mobilisation. Comme nous l’avons dit précédemment, vous pouvez continuer à faire des dons pour ce Convoi de l’Espoir 2017, chaque somme reçue avant mercredi prochain étant automatiquement transformée en kilos de croquettes que nous achèterons sur place.

5 octobre: tout s’est bien passé sur la route pour Claude et Marcel, avec 5 collectes supplémentaires qui ont rejoint le fourgon. D’abord chez Martine dans l’Oise, puis Christine dans le Pas de Calais, Isabelle dans la Somme, Joanna dans la Somme également, et Olga en Seine Maritime.

Les collectes étant encore plus importantes que prévu, nos deux globes trotters ont dû laisser 2 matelas chez Joanna (nous avons le nombre souhaité par les refuges), ce qui a très vite fait un heureux.

Claude et Marcel dorment ce soir à Alençon, avant de rejoindre Nantes puis Tours. Étant donné le niveau de remplissage déjà atteint dans le véhicule,c’est finalement Jean qui ira chercher la collecte de Clermont Ferrand.

6 octobre: nos ramasseurs sont tous arrivés à Lyon ce soir. Claude et Marcel ont pris tout ce qu’ils pouvaient chez Michèle à Nantes, puis ont fini de remplir le fourgon (en surcharge, mais c’est pour la bonne cause), auprès de Nathalie à Tours. Ils sont péniblement venus à bout des côtes du Puy de Dôme, et ont atteint le Rhône en début de soirée.

De son côté, Jean a ramené plus de 700 kilos de nourriture et de matériel de Clermont Ferrand, fruit des collectes de Christelle, Gwendeline et Sophie. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont accueilli nos chauffeurs, pour leur gentillesse. Une belle aventure humaine.

Devant l’ampleur grandissante des collectes, nous améliorerons notre système de ramassage pour l’année prochaine, soit en effectuant 1 tournée par trimestre, soit en affrétant 2 véhicules au lieu d’un. Bravo à tous pour ce que vous avez réuni pour les petits oubliés d’Espagne, vous méritez un grand coup de chapeau.

A Besançon, les feuilles de route sont faites, et le Scenic est à nouveau presque plein. En route demain matin pour Lyon, avec un arrêt rapide à Bourg en Bresse, pour la collecte de Sylvette. Et dès midi, place au remplissage des camions, que vous pourrez découvrir en images dans la soirée.

8 octobre: la fatigue de la journée et la finalisation des calendriers 2018 (en vente dans quelques jours) m’ont empêché de faire un petit compte rendu samedi, veuillez m’en excuser.

Comme prévu, je suis parti dans le Rhône avec Maryse, avec une halte dans l’Ain pour la collecte de Sylvette. Récolte importante, puisque nous avons dû sortir sur le parking, tels des camelots, tout ce qui était déjà à l’intérieur de la voiture, pour pouvoir réagencer, occuper le plus petit espace, et prendre l’intégralité. Nous avons rejoint le reste de l’équipe chez Régine et Jean-Claude. Après un très bon repas sous le regard de Guapa et Dao leurs toutous, et d’Etoile la louloute de Maryse et Claude (qui sera du voyage), nous avons vidé le Scenic dans le poids lourd qui avait été chargé le matin, et que nous avons laissé là……. pour gagner du temps.

Après 45 minutes de route, nous nous sommes retrouvés chez Michèle et Jean, pour remplir les 2 autres véhicules. Et la collecte est encore plus importante que l’année passée.

A la tombée de la nuit, tout était enfin chargé. Bravo au passage à Michèle pour toute la mise en cartons. Après un briefing logistique autour d’une bonne table, on sentait que toute l’équipe avait besoin de repos, Etoile s’étant même endormie sur  un paillasson de salon (spécialité rhodanienne apparemment). Décision a donc été prise de rejoindre notre hôtel, moment choisi par Claude pour se rendre compte qu’il avait oublié la clé de sa chambre……. dans le poids lourd. Après un aller et retour de 90 minutes et quelques fous rires, nous avons enfin pu sombrer dans un sommeil réparateur.

Et ce dimanche, après une dernière réunion au restaurant de l’hôtel, Marcel et moi avons rejoint Marseille en début de soirée. 2 collectes nous y attendent dès 7h15 lundi matin. Maryse et Claude ont pris la route avec le 19 tonnes à 22 heures, conformément à la loi. Et Michèle et Jean s’élanceront lundi matin à l’aube. 8 personnes nous attendent encore le long de la route avec de quoi finir de remplir les véhicules. De jolies collectes, comme celle de Roxane, sur laquelle veille le beau Giorgino.

Toute l’équipe se retrouvera lundi soir vers Valencia, d’où nous vous donnerons les prochaines nouvelles.

9 octobre: c’est sous un chaud soleil que nous avons rejoint l’Espagne. Après de nombreuses haltes le long du parcours pour finir de remplir les camions, nous sommes cette nuit du côté de Valencia. La route aura été l’occasion de belles rencontres humaines. Merci à Marie-Odile et à la société CorseBlanc à Marseille, à Annie à Nîmes, à Véronique, Roxane, Annie et Isabelle à Sète, à Vincent à Béziers, à Marie et Pierre à Leucate, et à Nicole et son mari au Boulou. Pour leurs collectes, et pour les délicates attentions à destination des chauffeurs. Jamais en 6 ans les camions n’ont été aussi chargés. Je ferai une photo des 3 véhicules demain matin, en voici déjà un aperçu.

Merci également pour tous vos messages d’encouragement. Je ne peux pas y répondre individuellement parce que je suis touché par le bug Sfr actuel, mais je transmets à mes collègues, et tout ça nous va droit au cœur.

Il nous reste entre 100 et 200 kilomètres à parcourir demain, et l’heure sera venue de visiter nos premiers refuges. Au programme de la journée, Las Pedroneras, Motilla Del Palancar, Pedro Munoz et un dernier passage à Socuellamos, qui fermera ses portes lorsque les bénévoles auront réussi à placer les 90 pensionnaires restants. Et un passage chez le fabricant de croquettes pour l’achat de sacs supplémentaires possibles grâce à vos dons. Nous ferons le point demain à midi, mais la surprise pourrait être belle.

La nuit sera courte parce que la boule au ventre est déjà présente. Parce que ce sera, comme toujours, une journée riche en émotions totalement contradictoires. Le plaisir de soutenir les bénévoles espagnols, le bonheur d’apporter ce petit supplément de confort aux loulous, et la tristesse de les laisser ensuite derrière nous. Mais pour eux, qui passent leurs journées derrière des barreaux (certains depuis si longtemps), ce que nous leur apportons grâce à vous est un véritable rayon de soleil. Que nous vous ferons partager dès demain avec les premières photos.

10 octobre: dès 8 heures, toute l’équipe s’est retrouvée pour un copieux petit déjeuner, puis pour agencer les camions en fonction des différents refuges visités dans la journée. Des véhicules chargés au maximum, comme vous pourrez le constater.

Maryse et Claude sont partis approvisionner Motilla Del Palancar, et ses 82 loulous. Un refuge toujours aussi bien tenu, malgré la présence de seulement 3 bénévoles. Et dès l’après midi, un premier message de remerciements, accompagné de photos de ce que nous avons pu déposer: « Un immense merci pour tout ce que nous avons reçu. Nous sommes très touchés et ce qui a été apporté nous fait un bien fou et sera très utile. »

De leur côté, Michèle et Jean ont rejoint Las Pedroneras non sans difficulté, Jean s’étant pris d’affection pour une barrière de péage, devant laquelle il est resté bouche bée durant plus de 10 minutes. Au refuge (65 chiens), les bénévoles ont eux aussi été très touchés par les dons, et nos chauffeurs sont repartis avec un gros sac rempli de têtes d’ail, la spécialité de la commune.

Pour Marcel et moi, c’était direction Pedro Munoz. Un petit refuge très propre occupé par une centaine de chiens, mais aussi une vingtaine d’autres en famille d’accueil. Et, comme toujours, la même émotion face à ces loulous qui se précipitent à la vue des friandises,

et qui cherchent par tous les moyens à attirer l’attention.

Il y a énormément de chasseurs dans ce secteur, donc beaucoup de Galgos et de Podencos dans ce refuge. Nous avons pu laisser une importante collecte (en voici une partie)

Là encore, nous avons reçu un accueil extraordinaire. Loli et José, les responsables du refuge, nous ont fait visiter leur maison, où séjournent une trentaine de loulous convalescents. Puis José nous a offert une collation dans un bar de la ville. Et si nous n’avions pas eu rendez vous en milieu d’après midi à Socuellamos, nous serions peut être encore là bas, devant notre vingtième assiette de tapas.

Nous avons donc rejoint les 2 autres équipages chez un fabricant de croquettes de Socuellamos. Parce que, c’est l’excellente nouvelle du jour, les dons supplémentaires reçus pour ce Convoi ont permis, comme l’année dernière, d’acheter 5 tonnes de croquettes en plus. Nous en avons pris 4 hier, Michèle et Jean allant chercher la cinquième cet après midi du côté de Cordoba. Une fois encore, merci pour votre grande générosité.

C’est donc avec les camions remplis de nouveau au maximum que nous sommes partis au refuge de Socuellamos. Comme annoncé depuis quelques mois, cette structure doit fermer prochainement, Veronica étant désormais la seule bénévole pour s’occuper des 70 loulous restants. Une situation qui pourrait durer, parce que tant qu’elle reste dans ces locaux appartenant à la commune, Veronica est obligée de recueillir les chiens que la mairie lui amène. En clair, chaque fois que le refuge réussit 10 adoptions, ce sont 5 nouveaux loulous qui entrent.

Là encore, ce sont beaucoup de chiens de chasse qui attendent encore dans les box. Mais les adoptions continuent, notamment pour cette jolie Galga à la robe si rare, qui rejoindra prochainement l’Allemagne.

Il y a heureusement une belle solidarité entre certains refuges. Comme pour cette Galga arrivée avec une fracture de la patte au refuge de Socuellamos, que Veronica ne pouvait pas prendre en charge faute de moyens financiers, et qui sera finalement accueillie et opérée à Pedro Munoz.

Autre exemple de cette belle entraide, Veronica a pris une collecte moins importante que ce que nous avions prévu du fait de la fermeture prochaine de Socuellamos, mais nous a indiqué un autre refuge qui aurait besoin de notre aide, à une trentaine de kilomètres. C’est donc à Argamasilla de Alba (160 chiens) que nous commencerons cette journée de mercredi, un douzième refuge que nous pourrons aider grâce à vous.

Toute l’équipe a rejoint l’hôtel vers 20 heures. Après un copieux repas, je pense que tout le monde a sombré rapidement dans le sommeil. Moi le premier, ce qui explique l’article posté seulement ce matin. Au programme du jour, les refuges d’Argamasilla de Alba, Manzanares, Malagon, La Carolina, Baeza, Cordoba et Palma Del Rio. Je m’empresse de rejoindre mes collègues que je sais déjà attablés devant un copieux petit déjeuner. Je vais aller moi aussi prendre quelques forces, en prévision de cette nouvelle journée chargée qui commence.

12 octobre: n’ayant pas eu de connexion Internet mercredi, c’est donc 2 jours que je vais tenter de vous résumer ce soir. Et ce ne sera pas simple, parce que ce sont certainement les 2 plus forts en émotions que j’ai pu vivre pendant nos 5 Convois.

Cette année, c’est Michèle et Jean qui descendaient le plus au sud. D’abord pour ravitailler le refuge de Puente Genil et ses 260 loulous. Voici une partie de la collecte déposée, à laquelle s’ajoute plus d’une tonne de croquettes.

Puis le refuge de Palma Del Rio et ses 83 chiens, où là encore notre camion a été accueilli comme une bénédiction. Vous pourrez trouver de nombreuses photos dès la semaine prochaine, lors de nos comptes rendus détaillés.

De leur côté, Maryse et Claude ont joué les Pères Noël à La Carolina (60 loulous), puis à Baeza (140 chiens). Mais avant cela, ils nous ont accompagnés dans le refuge qui nous avait été indiqué la veille, à Argamasilla de Alba. Sans doute l’endroit le plus démuni et le plus émouvant que j’ai visité depuis 2012 et notre premier Convoi de l’Espoir. 160 loulous admirablement gérés par 2 personnes seulement, des box consolidés par de vieilles palettes, des paniers rongés, des couvertures déchirées, des niches de fortune……. J’avais souvent entendu dire que dans certains refuges, les loulous mangeaient du pain trempé dans du bouillon quand il n’y avait plus de croquettes. Mais tant qu’on n’a pas vu de ses propres yeux, on espère que ce n’est qu’une légende. A Argamasilla de Alba, j’ai vu ces grands paniers remplis de pain sec. J’ai vu la réserve de croquettes presque épuisée. J’ai vu le conteneur où est stocké le matériel presque vide.

Mais j’ai vu aussi Josefina, un petit bout de femme extraordinaire, les yeux écarquillés lorsque nous avons ouvert les portes du camion. Je l’ai vue se précipiter pour installer les tapis que nous lui laissions, pour isoler les niches. Je l’ai vue pleurer devant le stock de couvertures que nous empilions dans le conteneur. Je l’ai entendue appeler une amie, et lui dire textuellement que des anges du ciel étaient venus accomplir un miracle au refuge. Et tout ça, ça vous prend aux tripes. Mais ça vous permet aussi de comprendre à quel point ce Convoi de l’Espoir est vital pour certains. Merci à Veronica de nous avoir indiqué ce refuge. Nous y retournerons en 2018, et j’espère que nous pourrons faire quelque chose pour Josefina et ses loulous en cours d’année prochaine.

Après cette visite non prévue dans le programme initial, c’est un peu au pas de course que nous avons ravitaillé les refuges de Malagon, puis Manzanares, même si chaque loulou a reçu sa petite friandise individuelle, parfois même 2 ou 3 pour les plus gourmands ou les plus malins. J’espère que Nieves et Manuel ne nous en voudrons pas d’être restés si peu de temps. Mais le but a été atteint, voici une l’essentiel de la collecte laissée à Malagon (100 loulous)

et une photo du refuge.

Et une partie de la collecte laissée à Manzanares (90 loulous)

et une photo du refuge.

Marcel et moi étions ensuite attendus pour une visite éclair au refuge de La Carolina. Ravitaillé chaque année par notre Convoi depuis sa première édition en 2012, je n’avais encore jamais eu l’occasion de le voir. Ce fut un vrai plaisir de rencontrer Marieta et Consuelo (merci pour votre cadeau), qui se sont empressées de nous montrer l’impressionnante collecte que Maryse et Claude venait de déposer, en parlant de Noël avant l’heure. La région étant infestée de chasseurs, il y a énormément de Podencos parmi les 60 occupants du refuge, mais aussi beaucoup de chiots.

Et comme partout, ces images de loulous terrorisés, qui vous restent à tout jamais en mémoire.

Direction enfin Baeza, terme de cette longue journée. Nous y avons retrouvé Maria Teresa, Maryse et Claude. Après la traditionnelle pause touristique pour honorer les commandes d’huile d’olive et de fromage locaux, nous voilà partis pour décharger cartons et croquettes dans le nouveau local de stockage prêté par un particulier à Maria Teresa. Problème, le camion 19 tonnes ne passe pas dans les rues très étroites du centre ville de Baeza. C’est donc sur le parking de l’hôtel et jusqu’à la tombée de la nuit que nous transvasons le camion de Claude dans le fourgon de Marcel, que nous ne viderons que le lendemain matin. C’est dans ces moments là que j’apprécie encore plus d’être entouré de ces 2 costauds. C’est devant les traditionnelles assiettes de tapas que la journée se termine enfin, en compagnie de Maria Teresa, mais également de Maria et Antonio, nos amis de la pension de Linares. Et malgré toutes ces émotions, le sommeil n’a pas été long à venir dès l’arrivée à l’hôtel.

6 petites heures plus tard, nous étions de nouveau opérationnels. Seule Maryse a eu droit à la grasse matinée. Nous arrivons enfin au local de stockage, où nous pouvons vider la collecte destinée à Baeza.

Puis nous allons visiter le refuge, toujours aussi bien tenu. 160 loulous nous y attendent, je retrouve des petites bouilles présentes depuis plusieurs années. Bonne nouvelle pour ceux qui ont suivi le Convoi 2016, il y avait au refuge de Baeza un Mastin facétieux qui s’amusait à voler tout ce qui traînait (balai, bottes…). Celui ci a été adopté……. à Moscou.

Une fois la distribution de friandises terminée, nous partons voir nos 2 petits protégés dans leur famille d’accueil. Figura, dont le corps est marqué par de nombreuses cicatrices, reste craintif.

Quant à Rebecca, que nous venons de mettre à l’abri et que vous ne connaissez pas encore, elle se révèle très douce et proche de l’humain. Malgré l’horreur qu’elle a dû subir lorsque sa pourriture de galguero lui a retiré sa puce au couteau, comme ça se pratique souvent. La plaie cicatrisera, mais ce sera long.

Même si ces familles d’accueil sont rémunérées au même prix qu’une pension, le fait que les loulous puissent vivre au sein d’un foyer est très important pour les aider à reprendre confiance en l’humain.

Après un repas de midi pris en compagnie de Maria Teresa et de 2 bénévoles, nous prenons la direction de Puertollano, où Michèle et Jean (qui ont dormi à Palma Del Rio), doivent nous rejoindre. Claude, sans doute nostalgique des petites routes du Haut Doubs, nous fait le coup des chemins de campagne, mais nous finissons par nous retrouver tous les 6 au refuge.

Puertollano, c’est 255 loulous. Ou plutôt 256, parce qu’un jeune Mastin âgé de 8 ou 9 mois arrive en même temps que nous, après avoir été trouvé errant aux alentours de la ville. Eugenia et Karen nous attendent pour le déchargement. Là encore, grâce à votre mobilisation, la collecte est si importante que nous remplissons entièrement les 2 petits locaux de stockage, alors qu’il reste 500 kilos de croquettes à bord du camion.

Karen suggère que nous les apportions chez elle. Je lui parle alors d’un Sos reçu la veille des bénévoles du refuge de Casas Ibanez en rupture de stock de nourriture. Et Karen propose spontanément que nous leur apportions demain lors de notre retour vers la France. Ce ne seront donc pas 12 mais 13 refuges que nous aurons pu aider cette année. Nous faisons ensuite le tour des box, toujours aussi bien entretenus malgré la surpopulation et le manque de moyens. Il y a beaucoup de Galgos, mais aussi de Mastins, et quelques molosses, des combats de chiens étant organisés clandestinement dans la ville.

Notre amie Marcelle, qui devait participer à ce Convoi, aimait particulièrement les refuges de Baeza et de Puertollano, impressionnée par le travail effectué par les bénévoles. Lorsque tu nous as quittés en février, Marcelle, je t’avais promis que ce Convoi aurait lieu pour toi. Il y a 2 ou 3 ans, tu m’avais offert deux capteurs de rêves au couleur de ta ville de Toulon. J’avais pris l’un d’eux avec moi pour ce voyage. Ce soir, avec Eugenia et Karen, nous l’avons accroché au mur du bureau de ce refuge de Puertollano que tu admirais tant.

Après ce nouveau moment riche en émotion et en souvenirs, il faut revenir à la réalité. En prévision des 920 kilomètres qui nous attendent demain, nous faisons le plein des 3 véhicules. Puis, avant d’aller dîner chez Karen qui nous a gentiment invités, nous décidons de passer en coup de vent à l’hôtel pour prendre les clés. Nous débarquons tous les 6, en compagnie d’Etoile, la petite louloute de Maryse et Claude. Et là, problème de poids. Si l’établissement accepte les animaux de compagnie, il ne précise pas que lesdits animaux ne doivent pas peser plus d’un kilo! Je hausse le ton, mais rien n’y fait. Maryse et Claude décident donc d’annuler leur réservation et de prendre un peu d’avance avec le camion. Mais l’annulation intervenant après 18 heures, le patron exige qu’ils paient la chambre alors que l’hôtel est vide, comme en témoignent les clés pendues au tableau. Les choses s’enveniment encore, et il faut toute la diplomatie de Karen pour que Maryse, Claude et Etoile puissent finalement occuper leur chambre, après 20 minutes de négociations. L’épisode se termine sur une note de poésie. Le patron me dit qu’il n’a pas aimé mon éducation, je lui réponds que je n’aime pas les cons. J’ai l’avantage de comprendre un peu l’espagnol alors qu’il ne comprend pas le français.

Nous pouvons enfin honorer notre invitation à manger, en compagnie de Karen et Eugenia, Tonio et Miguel leurs maris respectifs, et Miguel Junior. Merci pour cette superbe soirée, et pour le cadeau.

Il est temps pour moi de regagner ma chambre, qui ressemble beaucoup plus à un placard à balai qu’à une suite royale. Sans parler de la salle de bain, pour laquelle un diplôme de contorsionniste est fortement conseillé. L’architecte a en effet réussi à loger les toilettes, une douche, un lavabo et une porte s’ouvrant vers l’intérieur, dans une pièce mesurant très précisément 1m20 sur 1m33! Heureusement, je n’y passerai pas plus de 10 minutes, parce que l’heure du départ est prévue dans à peine 3 heures. A demain.

13 octobre : après une courte nuit, Mary et Claude ont repris la route vers la France, afin de prendre de l’avance sur les autres véhicules.

De notre côté, nous nous sommes dirigés vers Casas Ibanez, un refuge que nous avions déjà aidé lors du Convoi 2014. Comme mercredi à Argamasilla de Alba, les cartons de pain sec ont refait leur apparition, prouvant que le stock de nourriture est au plus bas.

Inutile de vous dire avec quelle émotion ce que nous avons pu laisser a été accueilli, par Maria Dolores et ses bénévoles. Près de 500 kilos de nourriture, qui feront le bonheur des 50 loulous du refuge, qui héberge également 70 chats.

Dans cette région qui compte beaucoup de chasseurs, on retrouve de nombreux Podencos abandonnés.

Mais aussi beaucoup de chiots, comme ceux que j’ai surnommés les Dalton.

Une dernière distribution de friandises et de caresses, et il est temps de prendre le chemin du retour. Avec toujours le coeur serré de devoir laisser toutes ces petites bouilles derrière nous, mais également la satisfaction d’avoir pu, grâce à vous, adoucir un peu leur quotidien.

Malgré la fatigue, notre équipe est toujours restée très soudée. Je ne sais pas encore ce que mes compagnons de voyage écriront dans leurs comptes rendus la semaine prochaine, mais j’ai pu me rendre compte hier qu’ils avaient beaucoup appris, chacun dans un domaine différent. Marcel maîtrise maintenant l’Espagnol, n’hésitant pas à lâcher un « buongiorno » en entrant dans un magasin. Michèle et Jean sont devenus des spécialistes de la gastronomie locale, et nous ont conseillé de boire « un apéritif ressemblant à une paella, mais sans les fruits ». Quant à Maryse et Claude, l’orientation n’a plus de secret pour eux. Ils ont retrouvé sans difficulté le restaurant de la Junquera où nous nous arrêtons chaque année au retour……. à 2 kilomètres près ?

Après une collation et quelques achats à la frontière sous le regard attentif d’Etoile, le groupe a rejoint Perpignan en fin de de soirée.

Pour une dernière nuit avant le retour vers Lyon, terme de notre voyage.

15 octobre : les 3 camions et leurs équipages sont arrivés à bon port hier en milieu d’après midi, marquant la fin de ce superbe Convoi de l’Espoir 2017.

La soirée d’hier et la journée d’aujourd’hui vont nous servir à prendre un peu de repos. Dès demain, et tout au long de la semaine, nous reviendrons sur cet événement à travers bilan, comptes rendus des chauffeurs et multiples photos.

Mais sachez déjà que, comme promis, tout ce que vous avez offert aux petits oubliés d’Espagne a été distribué, jusqu’à la plus petite croquette. Vous vous souvenez sans doute des camions tels qu’ils étaient mardi matin

les voici hier après midi à notre retour.

Encore un très grand merci à tous. Et mobilisons nous dès maintenant, pour que le Convoi de l’Espoir 2018 soit encore plus impressionnant.

 

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73 Responses to “CONVOI 2017, CARNET DE BORD”

  1. SAVIN dit :

    BONJOUR J AI VU QUE VOUS AVIEZ EU UNE COLLECTE A SETE JE VOUDRAIS SAVOIR QUI CONTACTER POUR LA PROCHAINE FOIS J AI DES COUVERTURES A DONNER MERCI

    Bonjour ,
    Le prochain convoi aura lieu à l’automne 2018 ; vous pourrez contacter l’association sur son adresse mail , asso.galgos@gmail.com , nous vous indiquerons alors les coordonnées des personnes à joindre pour l’enlèvement de votre collecte .
    Merci pour votre aide ,
    Gisèle.

  2. Bougeatre dit :

    Bravo à vous tous , les chauffeurs de l espoir . J ai les yeux plein d eau en vous lisant
    On collecte déjà pour 2018
    Comptez sur nous

    Merci pour votre investissement.

  3. Thoumazou dit :

    Vraiment émouvant le récit de ce convoi 2017. Cela fait chaud au coeur d’avoir apporté un peu de bonheur aux loulous et aux remarquables bénévoles. Maintenant, je me prépare pour le prochain. Félicitations à tous les organisateurs, Marcelle était avec vous par la pensée.

  4. LULUBELLE dit :

    Que tous ceux qui ont participé à l’élaboration de ce convoi, même si c’est par des petits moyens ,soient remerciés ;c’est encore une fois une belle réussite .
    Bravo à nos Pères Noël routiers qui nous ont permis de visualiser le périple , par la plume imagée de JP .
    Les loulous espagnols vont connaître un peu plus de bien-être et sur place , les bénévoles savent que de loin on pense à eux toute l’année. Encore merci à GALGOS

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