Cette année encore, vous avez été très nombreux à financer ce 4ème Convoi de l’Espoir, et à collecter tout ce qui manque aux petits oubliés des refuges d’Espagne. Nous ne sommes que 6 à partir, mais vous serez tous avec nous à bord des véhicules, parce que c’est grâce à vous que nous pouvons aller jouer les Pères Noël. Et parce que ce Convoi est le votre, nous allons tenter de vous le faire vivre au quotidien, à travers nos émotions, nos anecdotes, nos photos.

Le jour J approche. Dans les points de stockage principaux (Besançon, Lyon et Toulon), on s’affaire pour que tout rentre dans les derniers cartons, étiquetés en fonction des besoins spécifiques de chaque refuge. Pour l’un d’entre nous, le Convoi a déjà commencé. Depuis hier matin, Henri sillonne les routes de France pour prendre les dernières collectes. Parti de Caen, il a visité la Baie de Somme, Beauvais, la région parisienne, et après une nuit dans le camion, ce sera Orléans, Saint Nazaire, pour terminer tard ce soir à Grenoble.

C’est le deuxième Convoi auquel participera Henri, un de nos 2 chauffeurs poids lourds. Henri, c’est 44 ans de transport international et plus de 6 millions de kilomètres au compteur ( il ne les fait pas 🙂 ). Mais c’est avant tout quelqu’un de très serviable, d’une impressionnante culture et un inconditionnel des animaux.

Grâce à ce long périple et à quelques arrêts le jour du départ jusqu’à la frontière, tout ce qui a été collecté aura pu être pris en charge, hormis un carton et une dizaine de couvertures dans le Sud Ouest, qui seront acheminés avant l’hiver par un de nos transporteurs, lors d’une prochaine remontée de nos loulous.

Et nous n’aurons pas trop du week end pour charger les 3 camions, parce que je me doute déjà que la collecte va être énorme, et nous ne manquerons pas de vous en montrer des photos. Encore un grand merci à tous, sans vous rien ne serait possible.

8 octobre: la nuit précédente a été courte pour Henri. Pour gagner du temps, il a souhaité dormir dans le fourgon, mais une fois qu’il a voulu s’allonger, il s’est aperçu qu’il était plus grand que la banquette 🙂 . Malgré tout, la deuxième journée de collecte s’est bien passée, et Henri a ramené environ 18 m³ de matériel. Après une nuit dans un lit cette fois, il passera par Grenoble pour prendre 15 cartons, avant d’aller chercher le camion 19 tonnes à Lyon à 8h30.

Il y retrouvera Jean qui, avec Michèle, ont assuré un superbe travail logistique. Ce sera le deuxième Convoi pour Jean, le premier pour Michèle. Fidèles de notre association depuis le début, ils ont un sens inné de l’accueil, et leur table n’a rien à envier à celle de Paul Bocuse. Et ils savent toujours répondre présents dès qu’il faut covoiturer un de nos petits protégés. A tel point que la voiture de Jean est devenue notre taxi n°1. Quand on pense qu’il y a à peine 3 ans, les loulous ne montaient que dans la voiture de Michèle, c’est sans doute une des plus belles métamorphoses réalisées par l’association 🙂

Claude, notre deuxième chauffeur poids lourds, prendra lui aussi la direction de Lyon cette nuit. Lui aussi professionnel de la route, il effectuera son deuxième Convoi, en compagnie de Maryse. Ils représentent à eux deux toute l’hospitalité des habitants du Haut Doubs, et abattent un travail considérable.

Claude et Henri remonteront dans l’après midi sur Besançon avec le poids lourd, où je les attends pour poursuivre le chargement. Vous pourrez voir quelques photos dans la soirée.

Merci à tous pour vos messages d’encouragement.

9 octobre: l’après midi de samedi a été consacrée au chargement de 2 camions, à Besançon et Lyon.

Ce dimanche, repos bien mérité pour Henri (qui a parcouru 2280 kms en 48 heures) et Claude, et chargement à Toulon. Bonne journée à tous.

Le camion de Toulon a été chargé dans la soirée. Merci à Lucy et son ami pour leur collecte, à Marcelle pour son accueil, et à ceux qui m’ont aidé à garnir le véhicule.

10 octobre: les 3 camions ont pris la route ce matin, à 3 heures pour celui de Franche Comté. Après quelques arrêts le long de la route pour prendre les dernières collectes (merci à Martine, Marie et Pierre, Nicole (les chauffeurs ont particulièrement apprécié votre délicate attention) et à cette société corse qui a fait livrer 60 tapis anti poussière à Marseille), nous avons passé la frontière en début d’après midi.

Après 1250 kilomètres pour le camion de Besançon, 1000 pour celui de Lyon et 950 pour celui de Toulon, nous avons rejoint notre hôtel dans la région de Valencia en début de soirée. Après s’être restaurés autour d’une bonne table, tous les membres de l’équipe ont rejoint leur chambre.

Et je vais faire de même parce que les choses sérieuses commencent demain. Au programme après encore un peu de route, les refuges de Las Pedroneras (75 chiens et 15 chats), Motilla Del Palancar (73 chiens) et Socuellamos (170 chiens et 12 chats). Le moment des premières émotions fortes, que nous essaierons de vous faire partager au mieux dès demain soir.

11 octobre: une journée bien remplie s’achève. Je commencerai ce compte rendu par une excellente nouvelle. Lors de l’appel aux dons pour ce Convoi, il avait été convenu que si la somme récoltée était supérieure à l’objectif, le surplus servirait pour acquérir des croquettes sur place. Votre générosité a été telle que nous avons pu acheter 5 tonnes de croquettes supplémentaires, que nous sommes allés chercher directement chez un fabricant, en fin d’après midi. Je photographierai les palettes dans le camion demain, voilà déjà les 500 kilos partis vers le refuge de Socuellamos

Encore une fois un très grand merci à tous pour ces refuges qui en ont tant besoin. A propos de Socuellamos, ce sont Michèle et Jean qui sont allés porter vos collectes, dont voici une partie

J’y suis moi même passé pour livrer les croquettes, et j’ai eu le plaisir de voir que les locaux s’étaient améliorés depuis 2014. Les monceaux de sacs poubelles qui entouraient le refuge ont disparu, le sol en terre tout défoncé a été bétonné. Du côté des loulous, ils sont toujours au moins 7 ou 8 par box extérieur

et ceux qui sont en box intérieur vous regardent toujours tristement à travers les grillages des fenêtres.

Veronica et ses bénévoles ont été très touchés par votre générosité et vous remercient beaucoup.

Nous avons appris qu’un petit refuge situé à Pedro Munoz (à quelques kilomètres de Soccuellamos) manquait de couvertures. Comme nous en avons récolté un nombre important, Michèle et Jean ont pu en apporter, et ce sont donc 11 refuges que le Convoi couvrira cette année. Loli, la responsable, a beaucoup apprécié notre geste, et nous vous présentons quelques photos de son refuge

Et de quelques uns de ses pensionnaires.

Maryse et Claude étaient de leur côté à Las Pedroneras, mais l’appareil photo était en panne. De la nourriture, des médicaments, des friandises, du matériel paramédical, des tapis permettront aux 75 loulous de passer un hiver un peu plus confortable. José, le responsable du refuge, a été tellement touché par ces dons qu’il a tenu à ce que nos collègues passent chez lui avant de repartir, pour leur offrir de l’ail (une spécialité locale). Un cadeau qui peut sembler dérisoire, mais qui représente beaucoup pour ces personnes souvent démunies.

Pour Henri et moi, c’était direction Motilla Del Palancar. Un petit refuge perdu au milieu de nulle part, et construit entièrement par Joaquin.

Responsable du refuge depuis une dizaine d’années, cet homme infatigable de 65 ans fourmille d’idées, bricole, recycle, répare, plante des arbres pour améliorer le quotidien de ses petits protégés. Tout est stocké par exemple dans de vieilles chambres froides qu’il a pu récupérer.

Ils ne sont que 2, avec Marta, pour s’occuper au quotidien de 74 loulous. Un de plus que ce qui nous avait été annoncé parce que, la nuit dernière, quelqu’un a jeté cette adorable Podenca par dessus les grilles.

Il y a une très grande majorité de chiens de chasse, mais aussi un Berger Allemand terrorisé, une petite Croisée presque aveugle, un bébé Mastine de 4 mois……. Toutes des bouilles qu’on n’oublie pas. Chacun a eu droit à plusieurs friandises avalées goulument, certains en réclamant toujours plus.

Lors de chaque Convoi, il y a des loulous qui vous marquent encore plus que d’autres. Ce soir, j’ai le cœur lourd en pensant à l’adorable Rocky. Recueilli à l’âge de 2 mois, il a aujourd’hui 9 ans. 9 longues années derrière les grilles d’un box sans que jamais personne ne le remarque. Est-il condamné à passer toute sa vie dans un refuge? C’est très probable, et ça fait mal.

Et au milieu de toutes ces émotions, il y a toujours ces choses qui vous énervent, comme les pistes d’entrainement pour les Galgos

Ou ces publicités pour les paris sur les courses.

La nuit sera courte, et la journée de demain encore plus chargée. Au menu, les refuges de Cordoba, La Carolina, Malagon, Manzanares et Puertollano. En attendant de vous retrouver demain soir, je vous laisse avec quelques autres photos de Motilla Del Palancar

De Pedro Munoz

 

Et de Socuellamos.

 

12 octobre: après quelques heures de sommeil, toute l’équipe est opérationnelle pour effectuer le rechargement des véhicules pour la journée.

Maryse et Claude prennent ensuite la direction de Manzanares et ses 85 loulous, puis de Malagon et ses 120 pensionnaires. Les 2 refuges sont très bien tenus, et l’accueil est très chaleureux. Je récupérerai les photos dans la journée.

Les deux autres véhicules prennent la route de Puertollano. C’est le plus gros des 10 refuges que nous visitons, avec 300 petits rescapés. Le 12 octobre étant férié en Espagne (pour célébrer la découverte de l’Amérique en 1492), toute l’équipe dirigeante (Eugenia, Karen, Patri et Miguel) a tenu à être là pour nous accueillir.

A peine arrivés, c’est un sentiment de colère qui nous envahit. 2 heures plus tôt, Karen a été appelé pour un petit loulou d’à peine 6 ou 7 mois retrouvé pendu et sauvé in extremis. Encore terrorisé, il se remet de ses émotions dans le coffre de la voiture.

Le refuge est divisé en plusieurs parties. La zone extérieure, que les bénévoles ont baptisés le Bronx, où sont logés les plus gros pensionnaires.

Le patio est composé de box moins grands, pour les petits gabarits, et les loulous qui viennent d’arriver. Comme cette superbe Galga de moins d’un an déposée lundi, déjà complètement dénutrie. On se dit que leur calvaire ne cessera jamais, mais il ne faut pas baisser les bras.

La zone des Galgos est beaucoup plus sécurisée, pour éviter les vols. Ils sont une trentaine actuellement à Puertollano, et si certains sont encore très craintifs, beaucoup manifestent leur joie en nous voyant.

Le refuge de Puertollano est un modèle d’organisation. Ils ne sont que 6 bénévoles mais tout est parfaitement huilé.Tous les box sont nettoyés 2 fois par jour, il y a le nom des loulous sur chaque box, le moindre espace est utilisé, l’équipe connait chaque loulou et son histoire, pour ceux qui en ont une.

Je garde en mémoire cette phrase d’Eugenia écrite juste après notre départ, et qui s’adresse autant à nous qu’à vous tous « Merci à vous tous, vous êtes des personnes exceptionnelles », ainsi que cette photo chargée d’émotion, de ce Galgo qui avait jeté son dévolu sur Henri.

Karen nous a demandé si nous pouvions également laisser quelques cartons de couvertures pour une toute nouvelle association basée à Almaden, ce que nous avons fait bien volontiers.

Michèle et Jean se sont ensuite rendus à La Carolina. Là encore, Marieta avait réuni toute son équipe de bénévoles pour les accueillir, et avait même prévu des petits gâteaux.

Le refuge compte 70 pensionnaires. C’est très propre, très bien tenu, et les nombreux cartons déposés vont faire des heureux. Située à 600 mètres d’altitude, La Carolina connait des hivers rigoureux, et les manteaux et les cols sont très appréciés.

Maryse, Michèle, Claude et Jean dorment ce soir à La Carolina, et rejoindront Baeza demain, pour déposer tout le reste de vos collectes. Voici quelques autres photos de La Carolina.

Henri et moi sommes descendus 200 kilomètres plus au sud, direction La Guarida (près de Cordoba). Le refuge a dû déménager il y a un an et demi. Nous avons reçu un accueil très chaleureux de la part de Nuria et son équipe, et il y avait des larmes dans les yeux quand ils ont découvert tout ce que nous apportions.

C’est sous une pluie diluvienne que nous avons déchargé le camion, mais la joie des bénévoles nous a vite fait oublier les conditions climatiques. Ils ne sont que 5 pour s’occuper de 200 loulous. Là aussi, il y a des box extérieurs, d’autres dans un grand hangar, et d’autres pensionnaires sont logés dans la maison.

S’il y a heureusement des adoptions, le refuge ne désemplit pas. 4 pensionnaires ont rejoint des familles lundi, mais une portée de chiots a été trouvée le même jour dans une poubelle.

Comme beaucoup de jeunes, ils seront sans doute adoptés rapidement. Ce qui n’est pas le cas pour certains autres pensionnaires, comme cette adorable louloute qui attend une famille depuis plus de 5 ans.

La distribution des friandises est toujours un moment que nous apprécions lorsque nous visitons les refuges, et Henri a beaucoup de monde à ses trousses.

Mais dans les minutes qui suivent, c’est un sentiment de révolte qui nous envahit, en découvrant cette petite Galga qui a été traînée derrière une voiture. Si ses plaies continuent de se refermer, qu’en sera-t-il des blessures psychologiques?

Ces 2 photos résument bien ce qu’est le Convoi de l’Espoir. Des moments de bonheur et de colère qui se succèdent, qui se télescopent. Et qui font qu’on ne revient pas indemne d’un tel voyage. La joie d’avoir pu leur apporter ce petit supplément de confort, et la tristesse face à tout ce qu’il reste à faire.

Demain matin, nous serons au refuge de Palma Del Rio, puis nous rejoindrons l’équipe à Baeza. Mais ça c’est une autre histoire, que nous vous raconterons demain soir.

13 octobre: après de fortes pluies pendant la nuit, c’est sous le soleil revenu qu’a débuté notre journée à Palma Del Rio. Sylvia peut, grâce aux dons et à son salaire ainsi que celui de son mari, se passer de la maigre subvention municipale (en général entre 150 et 300 Euros par mois selon les communes), ce qui lui permet de gérer son refuge sans aucune contrainte. Ce qui fait de Palma une sorte de petit paradis, comparé aux autres endroits que nous avons visités. Les 87 loulous sont le plus souvent en liberté dans de grands parcs, où ils s’ébattent ou se reposent.

Comme partout ailleurs, nous avons pu déposer, grâce à vous, une importante collecte, qui a été très appréciée.

Et nous avons été bien aidés dans notre tâche. Un sac de croquettes s’étant ouvert durant le transport, plusieurs loulous nous ont vite rejoints dans le camion, pour faire le ménage.

Il y a actuellement de nombreux chiots à Palma Del Rio, notamment un superbe Galgo blanc à peine âgé de 3 mois.

Mais aussi des seniors, des éclopés (une petite Croisée à 3 pattes, un Podenco ayant perdu un œil…….). Et le cas très émouvant de cette Mastine âgée de 12 ans, qui a passé toute sa vie attachée à une chaîne de 2 mètres, avant que quelqu’un ait enfin le courage de la libérer. Arrivée tout récemment au refuge, elle partira la semaine prochaine chez une Espagnole qui n’adopte que des loulous très âgés, pour leur offrir une fin de vie digne.

C’est avec le camion totalement vide que nous avons quitté Palma Del Rio, après avoir remercié Sylvia et son mari pour l’excellent dîner de la veille. En route pour Baeza, dernier point de chute de notre périple, pour rejoindre nos 4 collègues. Le refuge de Maria Teresa (avec lequel nous collaborons depuis la création de notre association), est toujours aussi bien tenu grâce au travail d’une merveilleuse équipe de bénévoles, et malgré le peu de moyens.

Des bénévoles à 2 pattes mais aussi à 4, puisque certains loulous n’hésitent pas à participer au nettoyage.

Nous avons rempli le local de stockage de cartons et de croquettes, avant de faire la tournée des friandises.

Des box où nous avons croisé, comme partout ailleurs, des yeux emplis de tristesse et d’espoir. Des regards qu’on ne peut pas oublier.

Lors de chaque Convoi, un loulou me marque encore plus que les autres, sans que je puisse vraiment expliquer pourquoi. Cette année, c’est le petit Pillo, une crevette d’à peine 7 mois, qui semblait tout perdu au milieu de ses congénères et qui ne cessait de sauter après le grillage. Puisse notre périple lui porter chance, ainsi qu’à tous les autres.

C’est juste avant la tombée de la nuit que nous sommes ensuite tous partis rendre visite à nos petits protégés à la pension. L’occasion de voir certains pour la première fois, et de revoir ceux qui attendent depuis trop longtemps. Je pense notamment à Pin et Pon, dont je reparlerai dans un autre article, la semaine prochaine.

Et c’est lors de cette ultime visite que la magie du Convoi de l’Espoir a opéré. Comme l’espérait Annie ce matin dans les commentaires, il y aura bien un loulou qui remontera avec nous. L’heureuse élue est la douce Morena qui a totalement fait craquer Michèle et Jean, qui ont décidé de l’adopter. Une adoption qui a apporté beaucoup de joie lors du dîner que nous avons partagé avec Maria, de la pension, et Maria Teresa, du refuge.

Morena passera sa visite médicale obligatoire demain matin à la première heure, et rejoindra le camion de ses nouveaux parents à 8h30. Direction la France.

Car l’heure du retour a déjà sonné. Les 3 véhicules sont complètement vides, nous avons déposé les derniers cols et les derniers manteaux à la pension pour que nos petits protégés soient au chaud cet hiver. 4 jours avec parfois seulement 3 heures de sommeil, qui pourtant ne m’ont jamais semblé aussi courts. Heureux d’avoir pu leur apporter ce petit supplément de chaleur, et si triste de les laisser derrière nous. Avec cet espoir que grâce à ces quelques photos, certains pourront enfin trouver la famille qu’ils méritent.

Et puisque je parle de photos, en voici d’autres de quelques pensionnaires de Palma Del Rio

Et de Baeza. Regardez les bien, l’un d’entre eux est peut-être pour vous.

16 octobre: tout le monde est rentré à la maison. Fatigué, ébranlé, mais avec la satisfaction du devoir accompli. Je tiens à remercier mes collègues de voyage pour leur présence, leur courage et leur bonne humeur. Et un merci tout particulier à Chantal qui, depuis l’Espagne, nous a servi parfois de guide et souvent d’interprète, et qui a grandement contribué à la réussite de ce périple.

Le Convoi de l’Espoir 2016 est terminé, mais nous en reparlerons tout au long de la semaine, pour que vous puissiez mesurer le travail que nous avons pu effectuer grâce à vous. Et je publierai également les remerciements des différents refuges, qui nous parviennent déjà.

Toutes vos collectes ont été distribuées, jusqu’à la plus petite des friandises, comme en témoigne cette photo de nos camions prise sur le chemin du retour.

Une distribution tellement complète que Michèle et Jean ont dû acheter un collier et une gamelle pour le voyage de Morena 🙂

Et merci à vous tous pour vos messages d’encouragement qui nous ont fait chaud au cœur tout au long de cette expédition.

17 octobre: le Convoi de l’Espoir 2016 en quelques chiffres, c’est:

3 véhicules.

5 tonnes de croquettes et 100 litres de détergent supplémentaires achetés grâce au surplus de dons.

6 bénévoles.

12 refuges ravitaillés.

14 tonnes chargées et déchargées des camions.

75 mètres cubes de matériel distribués.

1435 loulous qui ont reçu des friandises et à qui on souhaite une belle famille.

14470 kilomètres parcourus entre le ramassage des collectes et le Convoi lui même.

Grâce à votre générosité à tous. Et ça, ça ne se chiffre pas, merci.

Voici les 2 plus jeunes pensionnaires rencontrés lors de notre périple.

19 octobre: Michèle vous raconte son Convoi de l’Espoir:

« Cette année, j’ai souhaité accompagner mon mari pour le convoi de l’espoir. Je suis partie, partagée entre deux sentiments : heureuse de faire partie de cet exceptionnel élan de solidarité, et beaucoup d’appréhension pour tout ce que j’allais découvrir sur place. JEAN-PHILIPPE ayant écrit chaque soir un récit détaillé de nos visites dans les différents refuges, je voudrais simplement décrire en quelques lignes, mes impressions et mon ressenti sur ceux que nous avons visités avec mon mari.

L’appréhension que j’avais s’est concrétisée au fil des visites des refuges en une grande tristesse de voir tous ces toutous enfermés dans leur box et surtout de constater que certains d’entre eux ne connaîtront jamais la vie de famille. Au moins, ils sont nourris convenablement et soignés lorsqu’ils en ont besoin, mais je ne peux oublier leurs regards, résignés pour beaucoup, parfois pleins d’espoir, et quelquefois une lueur de joie à la distribution des friandises.

Nous avons donc visité SOCUELLAMOS avec 170 chiens, refuge que j’ai abordé avec quelques craintes car JEAN PHILIPPE et mon mari m’avait mise en garde sur le côté miséreux qu’il dégageait lors du convoi précédent. Mais, j’ai été surprise par la cour bétonnée et non plus boueuse et la propreté des box extérieurs. Très bon accueil de VERONICA et de ses bénévoles et beaucoup de remerciements pour tout ce que nous avons déposé. Je retiendrai le regard si triste de ce petit podenco, en box intérieur, qui nous regardait derrière le grillage de sa fenêtre. JEAN-PHILIPPE m’a promis de le diffuser avec les loulous à adopter.

Dans la foulée, nous sommes partis pour le refuge de PEDRO MUNOZ situé à quelques kms de là. Mon podenco LOLITO vient d’ici et nous avons retrouvé avec plaisir sa responsable LOLI, qui nous a montré la photo de notre loulou lors de son arrivée au refuge. Pauvre loulou qui n’avait plus que la peau sur les os, et c’est la larme à l’œil que nous avons découvert le box dans lequel il a passé 4 ans de sa vie, soit toute sa jeunesse.

Le lendemain, nous sommes allés à PUERTOLLANO, refuge de 300 chiens qui ont tous eu droit à une friandise. EUGENIA, KAREN et leurs bénévoles ont été très heureux de notre visite et nous remercient chaleureusement. Travail et organisation extraordinaires de ces bénévoles dont la tâche est immense. Quelle volonté doivent-ils déployer au quotidien ? Ils méritent tellement de respect pour ce qu’ils font.

Puis, c’est le tour de LA CAROLINA, avec ses 75 toutous. MARIETTA, entourée de ses bénévoles, nous attendaient et elles ont été fort surprises de voir le volume de la collecte qui leur était destinée. Le refuge est très bien tenu, MARIETTA connait bien tous les chiens du refuge et là, j’ai eu un coup de cœur pour une petite podenca que vous retrouverez en diffusion sur notre site. Beaucoup de remerciements aussi et nous avons eu droit à une collation avec des petits gâteaux locaux, moment très convivial.

Arrive le dernier jour avec la visite du refuge de BAEZA. Accueil très amical de MARIA TERESA et des bénévoles de son équipe. Mêmes regards et même demande d’attention de la part de tous ces toutous qui ne nous quittent pas des yeux. Refuge également très bien tenu et à la grande satisfaction de tout l’équipe, nous avons rempli les locaux de stockage. Plein de choses qui leur seront bien utiles ainsi que les sacs de croquettes. MARIA TERESA est une personne très avenante et très méritante qui, avec l’aide de ses bénévoles, apporte beaucoup de réconfort à ses petits pensionnaires.

Enfin, nous voici arrivés, en fin d’après-midi à la pension de LINARES, et j’étais loin de me douter que nous repartirions non pas deux, mais trois. Tout s’est décidé dès les premiers box visités, il y avait celui de MORENA qui, dès que mon mari s’est approché, ne savait pas comment mettre sa tête contre les grilles pour avoir une caresse. Et dès que MARIA lui a ouvert la porte, cette petite chienne s’est réfugiée dans les bras de mon mari. Son sort a été scellé de suite, il n’aurait pas pu repartir et la laisser. A ma grande joie, je dois le dire, car j’avais espéré tout au long de ce périple ce gros coup de cœur. Et voila, l’élue et la star du convoi 2016 : MORENA, croisée galga/podenca, qui réunit le meilleur des deux pour notre plus grand bonheur Elle fait désormais partie de notre vie.

Voilà, le convoi s’est achevé et nous sommes rentrés, fatigués par tous ces kms avalés en si peu de temps, mais très heureux d’avoir pu apporter un peu de confort à tous ces loulous et un peu de soutien à toutes ces personnes responsables et bénévoles des refuges, leurs sourires et leurs remerciements nous ont beaucoup touchés. Bravo à eux pour la très bonne tenue de tous leurs refuges et le formidable travail qu’ils accomplissent au quotidien. Tout ce que nous avons déposé est stocké dans des locaux fermés, donc à l’abri des intempéries.

Nous avions formé une équipe très solidaire et très conviviale et j’ai eu beaucoup de plaisir à passer ces quelques jours en excellente compagnie. Le petit bémol est la difficulté à dialoguer si on ne parle pas l’Espagnol. J’ai eu beaucoup de frustration à ne pas pouvoir m’exprimer, poser des questions et échanger comme je l’aurais souhaité. Et à ce sujet, un très grand merci à CHANTAL très disponible, qui nous a si gentiment servi d’interprète. Je tiens aussi à remercier les hommes forts de ce convoi qui ont inlassablement chargés et déchargés les camions. Je pense surtout aux 5 tonnes de croquettes……. Enfin remerciements à notre Président, JEAN PHILIPPE qui s’est dépensé sans compter pour que toute se déroule bien, et à vous tous pour vos dons, vos collectes et vos encouragements qui nous ont permis de mener à bien notre mission.

Place au prochain convoi, peut-être en 2017…….. nous sommes tant attendus…….. ».