Notre premier Convoi de l’Espoir

15 OCTOBRE 2012: ce jour là, s’est élancé notre premier Convoi de l’Espoir. Parti d’une idée un peu folle, celle de collecter sur toute la France tout ce qui pouvait être utile aux refuges espagnols, et de l’amener nous-mêmes là bas. Grâce à une formidable mobilisation, ce sont 4 fourgons et environ 5 tonnes de matériel que nous avons pu convoyer, destinés à 6 refuges. Afin d’aider les merveilleux bénévoles œuvrant au quotidien. Mais aussi, pour nous, l’occasion de mettre des images sur cette misère dont on entendait tant parler. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on en prend « plein la gueule », et qu’on en revient pas indemne. Mais toujours plus motivés pour continuer le combat. Retour avec les articles et les photos de l’époque sur les préparatifs et la réalisation de cette épopée si riche en émotions.

La semaine dernière a été consacrée à un petit tour de France afin de prendre possession de toutes vos collectes. Un périple de 4803 kilomètres commencé à Bourg en Bresse le 28 septembre, pour se terminer le 7 octobre par une très sympathique réunion entre membres du bureau directeur, au Grau du Roi. Casiopée m’accompagnait dans cette aventure, elle a été adorable et a eu beaucoup de succès partout où nous sommes passés. Et ça lui a fait beaucoup de bien au niveau de la sociabilisation.

Casiopee à Bourg

A Bourg en Bresse, Danielle avait organisé une sympathique réunion d’information à son domicile, où chacun a pu découvrir le sort trop méconnu des Galgos

L’occasion pour la famille GALGOS d’accueillir de nouveaux membres

Et de récupérer une belle collecte

Avant de terminer par un très bon repas végétarien

La route nous a ensuite menés jusqu’à Avallon, puis à Rueil Malmaison, à Paris pour une petite réunion dans un restaurant et à Sèvres, où nous attendait la collecte de l’association Gamelles Sans Frontières

Arrivée du camion à Sèvres

Casiopée monte la garde

Avec Patricia et Danièle

Puis direction Chambourcy pour prendre possession de l’impressionnant stock de Barbara. Je remercie au passage ses amis qui, par leur générosité associée à la votre, ont permis que nous puissions affréter un quatrième véhicule. La soirée s’est terminée du côté de Béthune, en panne à minuit au beau milieu d’un rond point. Merci à Laurent d’avoir joué les taxis.

Le dimanche, dans l’attente d’un nouveau camion, nous avons partagé une excellente raclette chez Yvette et Yvon (où Casiopée s’est fait un plaisir de tester les paniers d’Optimit et Suzon) avant de récupérer leur collecte et celle de Véronique, puis celle de Patricia. Le lundi, après avoir dû transvaser la cargaison d’un véhicule à l’autre, direction Blois pour prendre possession des 500 kilos de croquettes amassées par Frédérique, une déléguée du Crel et se retrouver autour d’un sympathique repas. L’occasion de faire connaissance avec 2 adorables Galgas fans de canapé.

Rendez-vous le mardi matin à Rennes avec Ghislaine, de l’association Félin Possible. Puis à Brest où m’attendait l’énorme collecte de Marie-France et de sa cousine dans le magnifique village de Saint Pabu. Un merci tout particulier à Marie-France pour toutes ses délicates attentions. La route du mardi soir jusque chez Isabelle à Saintes s’est effectuée sous la pluie. Là, le mercredi à midi, il a fallu se mettre à 2 pour fermer la porte du camion, qui était plein jusqu’au plafond. Direction le Grau du Roi pour un premier déchargement.

Jeudi à midi, direction Issoire, chez Solène et sa maman où, comme en mai dernier, nous attendait une impressionnante pile de couvertures et matériel divers. Une nuit à Saint Étienne et vendredi, c’était chargement à Firminy où Gisèle avait stocké la collecte de la région Rhône-Alpes

Dans le panier de Touko

Le soir, direction Lyon pour la réception de Duque et Giorgino. Merci à Michèle et son mari pour leur excellent accueil. Et samedi, départ pour la destination finale, le Grau du Roi. Après avoir rempli 2 garages avec tout le matériel récolté, nous nous sommes donc réunis pour tirer un bilan très positif des 6 premiers mois de l’association et parler de l’avenir. Un futur plein de projets et l’occasion d’une rencontre très sympathique et conviviale avec la présence de plusieurs loulous.

Une semaine fatigante mais très riche en belles rencontres. Et une collecte au delà de nos espérances, plus de 40m³ de matériel en tout genre (couvertures, paniers, plusieurs tonnes de nourriture, friandises, médicaments…) qui adouciront le quotidien des refuges Espagnols. Merci à Danielle et tous les participants de Bourg en Bresse, à Danielle à Avallon, à Maryse, à Patricia, Josée et sa fille, BelleMuezza, Béatrice, Barbara, Patricia, Laurent, Yvette, Yvon, Véronique, Frédérique et son amie, Ghislaine, Marie-France, sa cousine et son ami, Cachou, Solène et sa maman, Gisèle, Xavier, Michèle et son mari, Marie-Hélène, Martine, Christine, Nicole, Margaret. Merci à ceux qui, comme cet après midi, continuent à apporter leur collecte. Merci également à ceux qui ont envoyé des colis (Urcan, Marie etc…). Merci à tous ceux dont j’ai oublié le nom (qu’ils m’en excusent) et ceux dont j’ignore l’identité parce que leur collecte était groupée. Mes excuses également aux 2 villes qui, à cause de la panne de véhicule, n’ont pas pu être visitées, ce sera fait dans les mois à venir.

Votre motivation, votre générosité sont formidables. Le convoi partira de Besançon lundi à midi et du Grau du Roi mardi matin. En plus de tout ce matériel, c’est une belle lueur d’espoir que nous apporterons en Espagne, grâce à vous tous.

Casiopée

Gisèle et Christiane savourent les gâteaux offerts par Mam

La boite est bien gardée!

Jeudi, le camion bondé arrive au Grau du Roi

Voici enfin le compte rendu du Convoi de l’Espoir 2012, qui a permis de transporter vos merveilleuses collectes du 15 au 19 octobre jusqu’en Espagne. J’ajouterai peu de choses compte tenu de tout ce que mes collègues ont écrit, et que je reproduis à la suite de cet article.

Partis de Besançon lundi, les 3 premiers camions déjà chargés d’une dizaine de m³, sont arrivés dans la soirée au Grau du Roi. Là, nous attendaient le 4ème véhicule et les derniers chauffeurs, et surtout 2 garages pleins à craquer

Dans la bonne humeur, toute l’équipe s’est alors mise à faire les derniers cartons, à trier une nouvelle fois pour s’assurer que chaque refuge ait un peu de tout

avant de charger les véhicules. Tout est rentré mais il a fallu tasser au maximum. Avec une grosse frayeur lorsqu’une fois le chargement terminé, Nicole a ouvert la porte latérale d’un des véhicules, que nous avons eu un mal fou à refermer. Au total, ce sont 48 m³ qui ont pris la route de l’Espagne en fin de matinée

Par chance, le beau temps a été de la partie tout au long de la descente vers Albacete. Dommage que le cambriolage d’un des camions soit venu ternir un peu l’ambiance, mais je crois que ça n’a fait que décupler notre motivation. Nous avons gagné l’hôtel en début de nuit, chacun devant rejoindre le refuge qui lui avait été attribué, le lendemain matin.

Les véhicules ont donc repris la route avec une bonne heure de retard ( j’avais oublié qu’avec 80% de chauffeurs féminins, il fallait compter beaucoup plus de temps dans la salle de bain 🙂 ). Grâce à des contacts de dernière minute et devant l’abondance de vos collectes, nous avons pu ajouter 2 refuges aux 4 prévus initialement. Anne, Danielle et Nicole sont parties pour Arca de Noe, Brigitte et William pour La Carolina et Jacqueline et Patricia pour Ciudad Real. Quant à Catherine, Marie-Anne et moi, c’était 300 kilomètres qui nous attendaient, direction Baeza, à travers de magnifiques paysages montagneux, puis des champs d’oliviers à perte de vue. Juste avant le départ, j’ai tenté de gagner encore un peu d’argent pour l’association en me déguisant en mendiant, avec l’aide de la petite Virgule, mais sans succès

Après une courte halte dans un restaurant où nous avons pu déjeuner (entrée, plat, dessert, boissons et cafés compris) pour 10 Euros par personne, nous arrivons à Baeza. Il était convenu qu’une fois le camion stationné, je devais contacter Maria Teresa par l’intermédiaire de Brigitte pour lui indiquer notre position et qu’elle vienne à notre rencontre. Baeza est tout de même une ville de plus de 16 000 habitants. Je trouve donc une place assez grande pour garer le véhicule, j’appelle Brigitte et là, le destin nous fait un clin d’œil assez extraordinaire. Je vois la porte de l’immeuble devant lequel nous sommes stationnés s’ouvrir, et Maria Teresa apparaitre. Sans même savoir dans quel quartier elle habite, nous nous sommes arrêtés sous ses fenêtres!

Elle nous conduit alors jusqu’au refuge, il faut passer devant un cimetière, emprunter un chemin caillouteux, et les box apparaissent, derrière la poussière blanchâtre de la carrière mitoyenne. Cette fois, nous réalisons que nous touchons du doigt notre but et l’émotion devient palpable.

Ils sont là, face à nous. Ils sont 120, 130 peut-être, qui se pressent contre les grillages pour vous lécher les mains, espérant une petite caresse. Avec tous ce même regard qui vous prend aux tripes et ces petits aboiements de peur qu’on ne les remarque pas.

Ils sont 5 ou 6 par box, certains terrés tout au fond, d’autres sautant comme des clowns sur ressorts contre le grillage.

Je m’empresse de rentrer le camion, et je préfère rester le nez dedans pour décharger. Nous remplissons les 2 petits locaux de stockage de Maria Teresa, qui n’en revient pas de tout ce que nous avons apporté. Puis je me décide à faire le tour des box, avec une boule au ventre. Un magnifique Podenco noir s’approche de moi et, en croisant son regard, l’évidence s’impose. Il fera partie d’un prochain voyage pour la France. Il n’a pas encore de nom, le groupe décide de le baptiser Sunny.

L’heure tourne, il est temps de partir vers la résidence où se trouve nos petites protégées. La nuit est tombée lorsque nous arrivons, mais nous pouvons caresser Jade, Inka et Barbie, la plus petite des 3. Elles sont toutes magnifiques, et nous sommes impatients de les voir arriver en France.

Je laisse à mes collègues le soin de vous raconter la suite de cette aventure.

A Baeza: Marie-Anne, Catherine et JP.

Sur une aire d autoroute de Viriat à 8h, nous étions prêtes Danielle et moi à partir pour ce voyage de l’inconnu. Marie-Anne est venue nous récupérer avec Virgule et malgré sa crevaison sur la route, nous sommes arrivées à Besançon dans les temps. Nous retrouvons Jp, Patricia, Nicole, le papa de Jp et un ami à eux Pascal je crois, et là nous chargeons ce qui reste à charger.


Un repas à la cafétéria, un thé chez les parents de Jp et hop le grand départ pour l’Espagne. Arrêt pipi, arrêt repas, cela nous fait arriver vers minuit au Grau du Roi. Un bonsoir rapide pour nos nouvelles alliées et vite un dodo. On choisit nos chambres, je vais avec Marie Anne, Jp et Virgule et je me retrouve dans un lit échelle en haut, cela me rappelle les colonies et là je m endors en rêvant à tous ces chiens que je vais rencontrer en Espagne.

Mais avant cela demain il faut charger le 20 m cube et on s’attendait sûrement pas a voir ces deux garages remplis jusqu’aux oreilles comme ont dit. Bref allez les filles courage et on remplit le camion gaiement puis on finit de remplir les deux autres.

Et là Nicole, ah Nicole, ouvre le camion et tout commence à tomber mais nous avions notre super héros Jp qui a tout remis cela vite fait en ordre et départ un peu stressé car quand on ne connait pas, on est toujours un peu angoissé mais tellement heureux au fond du cœur alors on oublie vite ce stress. Je suis dans le camion avec Jp, Marie Anne et Virgule, on fait plus ample connaissance et très vite on se connait comme si cela avait été une évidence, et nous nous mettons à rire, à chanter, un vrai concert digne des grands. Autoroute Espagne, vitesse des fois un peu excessive, Jp se croyait sûrement sur un circuit, les filles derrières devaient suivre, eh bien je pensais à elles et dans ma tête je me disais courage. Moi je n ai rien a dire, je me suis fais retirer mon permis pour excès de vitesse !!!!!!!!!!

Bref revenons à nos chansons, non à notre voyage. Nous arrivons sur une aire d autoroute entre Valencia et Albacete, nous mangeons tranquille, regardons un peu le match France Espagne et à notre retour quelle surprise. Jp regarde pour prendre le GPS pour regarder le temps qui nous reste et là, plus de GPS. Je regarde vite dans la boîte à gant pour mon portable et mon portefeuille que j avais laissés et surprise, plus de portable, plus de portefeuille. Dégoûtée donc, on verra demain pour aller porter plainte, cela ne va pas nous décourager. Nous continuons notre voyage en reprenant notre concert, Virgule la pauvre, seule spectatrice, a dû regretter d’être aux premières loges.

Nous arrivons à Albacete, hôtel facile à trouver donc on choisit encore nos chambres. Je continue avec Marie Anne et Virgule, nous montons, une douche vite fait car demain le refuge est à 300 km. Virgule elle, fatiguée, ne se fait pas attendre, elle se couche dans le lit et tire la couverture pour se couvrir, la tête sur l’oreiller et, couverte comme un enfant, quand Marie Anne veut se coucher, mademoiselle ne voulait pas bouger. Un moment unique et on s’endort sur cette image.

Le lendemain matin debout pleine forme, petit déjeuner et la je vais au commissariat pour signaler le vol et quelle est ma surprise quand j’arrive. Une ruche, plein de monde, en plus un ticket comme à la sécurité sociale, mais j avais le numéro 57 et il était que 9 h alors là je me dis ma fille, tu en as pour la journée, tu ne peux pas perdre autant de temps, tans pis je vais appeler tonton. Alors avec mon Espagnol incompréhensible, je demande d’appeler la France et là, comme par miracle, je passe de suite. On me donne un thé qui entre nous était dégeu mais c’est sympa, plus un paquet de cigarettes par un super policier très beau ça je peux dire excuse moi mon chéri mais il était vraiment beau. Donc plainte dans la poche en un quart d’heure, je sors et j attends Jp et Marie Anne et là, vraiment départ pour voir Maria Teresa. La route en chantant, en riant, paysage fantastique, des oliviers à perte de vue. Nous mangerons dans un restaurant typiquement Espagnol et comme je ne comprends pas, je me retrouve avec une soupe qui était bonne. Jp l’a finie car Jp, faut le savoir, mange tout le temps, je ne sais pas où il met tout cela…..

Nous reprenons la route et là, je ne sais par quel miracle, nous nous retrouvons sous les fenêtres de Maria Teresa, il faut le faire quand même. Un thé vite fait pour faire connaissance et là nous partons à son refuge, et c’est la que le cœur s’est mis à me serrer la poitrine. Nous arrivons et nous voyons tous ces chiens 5 par petite cage, cela fait mal mal, mais il faut éviter d y penser car nous devons vider le camion et si on n y pense, on ne fera plus rien. Mais l’émotion est palpable. Au bout d’un moment, Marie Anne ne tient plus et éclate en sanglots, et moi je suis car, depuis un moment, je me retenais retenais. C’était trop dur, tous ces yeux implorants de douceur, tous ces aboiements de douleur, une image qui restera gravée longtemps. Avec Marie Anne,on trouve les friandises et là c’est la fête. On laisse Jp au camion et nous, on s éclate à leur donner des friandises, on est heureuses de les voir heureux un simple instant, cela réchauffe leur petit cœur et surtout le notre.

Plus de place dans le local de Maria Teresa, donc on attend Brigitte et William. Ils arrivent, nous continuons à décharger, nous sommes claqués, fatigués, harassés mais nous continuons, on en voit plus la fin. Puis on nous propose d aller a la résidence, on n y va et là encore, on voit ces chiens qui vont être adoptés. C’est déjà bien, mais on voit quand même leur regard plein de souffrance pour certains. Je suis avec un petit chiot dans mes bras et je craque, je pleure, je n’en peux plus, je voudrais l’emmener, le garder mais il est déjà adopté. Maria Teresa insiste pour que l’on reste pour manger mais on est fatigué; on devait être à Albacete à 20h 30, on y arrivera à 2h du mat. Le retour de Baeza a été plus calme, surtout au début, nous étions trop dans l émotion. Ensuite nous nous sommes arrêtés pour manger face à de gros Espagnols moches qui riaient comme des bananes. À notre arrivée à Albacete, il était 1h mais on a cherché l’hôtel une heure, on n’arrivait pas à se concentrer. C’était la fatigue, l’émotion, on en avait marre marre bref on est arrivé quand même, une douche et au lit. Le lendemain, retour en France et c’est tant mieux, un petit déjeuner et départ pour le Grau du Roi, route harmonieuse, on discute de ce qu’on a vu, du combat qu’il faut continuer.

A Valencia on s arrête pour récupérer Macinho, Patricia est heureuse mais très émotive et quand on s’arrête sur l aire d autoroute, elle panique, peur que le chien s’enfuie, peur que le chien se fasse écraser. Elle est sous tension mais bon on arrive au Grau du Roi, on se perd mais on arrive quand même à bon port grâce aux parents de Brigitte. Là, la tension est à son comble car la fatigue se fait ressentir, on n’a pas eu le temps de partager toutes ensembles nos émotions cela est dommage.

Allez douche, pyjama, bottes et au lit dans mon petit lit échelle, oh que j ai bien dormi, rien rien rêvé, simplement dormi, demain retour à la maison Anne nous a quittés ce matin pendant que nous dormions comme des loirs, courageuse cette Anne, moi j aurais raté le train ……… Au revoir Jacqueline, au revoir aux parents de Brigitte qui sont super sympas, et nous voilà de retour et là, que nous arrive-t-il? On rate la sortie d autoroute n’est ce pas Danielle, et on se retrouve à Saint Amour sur une aire autoroute, sans portable le mien volé et celui de Danielle sans batterie. Heureusement, la sécurité passe, je les arrête et leur demande de téléphoner et là, le frère de Danielle vient nous chercher. Cette fois c’est bon, on rentre la la maison, ouf.

Ce que je retiens de mon voyage, amour, émotion, rencontres fabuleuses, solidarité et un numéro de téléphone d’un pompiste Espagnol pas mal qui me l’a donné si un jour je voulais le voir mais je ne crois pas. Mais je n ai pas bu ma bière avec Patricia, alors à la revoyure et gros bisous à tous qui avez un cœur gros comme ça et bisou à ma petite Virgule qui a été d’une gentillesse exceptionnelle et qui a supporté toutes mes caresses, mes chansons, mes rires; mes pleurs.…..

Catherine.

A Albacete (Arca de Noe): Anne, Danielle et Nicole

Merci à toutes les personnes de l’Asso GALGOS pour le merveilleux travail qu’il a fallu faire pour organiser cette expédition de 4 convois pleins à craquer jusqu’en Espagne.

Cette expérience que j’ai vécu avec vous restera gravée dans ma mémoire. Je n’oublierai pas ces regards de ces chats, de ces chiens derrière les barreaux. Ces Loulous qui remuaient la queue, qui se levaient contre les grillages pour une caresse, pour nous lécher les mains, sans oublier ceux qui avaient peur et qui auraient aimé venir se joindre aux autres .

Je pense à ce podenco sur l’aire d’autoroute que Jean Philippe a essayé d’approché mais qui a fui, ns aurions voulu le prendre, malheureusement…sur cette aire d’autoroute, un chat noir cherchait de la nourriture ves les poubelles.
Je pense à cette centaine de chiens sacrifiés à Cordoba. MAIS POURQUOI, POURQUOI , bordel, autant de haine , POURQUOI ?
Au refuge d’El Arca De Noë où je me trouvais, ns avons, Anne, Nicole et moi ballader plus d’une vingtaine de chiens.Lors de ces promenade,j’ai respecté quelques instants de leur vie , sans rien dire , à les regarder humer l’air , scruter les grandes étendues arides, sentir et manger l’herbe.Ils étaient si bien dans ce calme , ces moments étaient magiques pour eux et inoubliables pour moi.


J’aimerais être là bas aujourd’hui pour les promener encore et prendre dans mes bras les Minous si tristes qui ronronnent en se frottant contre le grillage quand ils vous regardent. Ces chats vous supplient de les emmener !!!!


Chaque animal remonté d’Espagne vers la France est une grande victoire. N’est ce pas Macinho? Tu nous l’as bien montré, tu as fait la fête à toutes les personnes présentes. Est-ce de la reconnaissance?

« Animaux, je vous Aime ».

Danielle.

Un peu moins de fatigue que prévu en ce qui me concerne malgré l’intensité du voyage grâce au sentiment de retrouver enfin ce que je voulais accomplir à nouveau depuis des années.
Je me sentais « portée », même en slalomant à toute vitesse au milieu des poids lourds sur l’autoroute.
Nous avions vraiment l’impression de « foncer » vers cette terre d’Espagne; une sorte de libération de toutes nos énergies pour aller agir…

Deuxième point fort: bien sûr le refuge (d’Albacete, déjà un peu équipé) qui, en ce qui me concerne évoque un « lieu sacré », un lieu prodigieux de communication et d’amour dans la simplicité, une oasis d’amour et d’espoir, avec son petit cimetière émouvant mais paisible, au milieu des grandes étendues sèches,arides et des champs d’oignons.

Troisième point fort: Macinho. Dès les premiers instants, quand on nous l’a remis, il nous a adoptés!
Heureux, débordant de bonheur, il sautait sur chacun à tour de rôle; il ne savait plus où donner de la tête!
Ses yeux limpides si expressifs, si intelligents nous dévisageaient avec déjà tant d’affection!
Nous étions « tous fous »: « Tu es sauvé! Tu es sauvé! »


Il a dormi le soir entre Patricia et moi.
Heureusement, je n’ai rien dormi de la nuit( malgré son calme)et j’ai profité de son souffle précieux sur mon oreille…
En ce moment privilégié, je ressentais encore davantage à quel point chaque animal est précieux.
Et c’est moi qui l’ai tenu dans le camion sur le chemin du retour.Vous imaginez…
Il observait et comprenait tout.
Il fallait que sa tête soit vers la mienne et si je me « dégageais » un peu son regard était interrogatif!


L’animal n’est pas si « éloigné » de l’homme…

Nicole.

A Ciudad Real: Jacqueline et Patricia

Le sentiment que je garderai, c’est l’effroi que j’ai ressenti en arrivant à l’ASPA, un champ avec des grillages autour et quelques bâtisses en veille brique rouge avec une fenêtre en hauteur pour l’aération – de la sciure sur le béton, pas de panier pour tous – ces 3 pièces de 6 m2 sont pour les plus petits, sortent-ils ????? je ne sais pas.


Avec Patricia, nous avons vu 3 museaux dépasser, pour ceux qui peuvent grimper, et les autres ?????? Et comment font-ils quand il pleut car le terrain est en permanence boueux, que dire quand il neige ? Aucune plaque au sol, que de la boue avec quelques rigoles en terre où débordent les excréments et pullulent les insectes, mouches, moustiques je suppose !!!!!


Les galgos (une quinzaine environ) et les podencos sont un peu plus à l’abri. Pas possible de nettoyer au jet comme chez Maria, les seuls tuyaux servent pour apporter l’eau dans les réservoirs. Heureusement que 3 bénévoles allemandes étaient là pour aider car nous avons vu Antonio, adorable garçon qui est là à l’année sauf les week end, et une charmante femme dont j’ai oublié le prénom – Veronica était, elle, dans une grande maison dans le village de Las Mesas, avec beaucoup de petits qui aboyaient – je suppose qu’elle s’occupe de l’intendance, entre autres.


Je suis hantée par l’image de ce terrain, on se croirait au Moyen-Age – je ne sais pas comment je vais m’organiser mais j’aimerais aller aider sur place, quitte à y aller en « solitaire », nous en avons discuté avec Christiane au téléphone lors de mon arrivée. Il est certain que la petite Maïté va venir me rejoindre, JP je t’envoie un mail de suite, il ne faut pas attendre. Je la prends en FA le temps qu’il faudra, ou deviendra mienne. Il faut absolument en sortir de là, et même pas de site internet pour les adoptions, sauf erreur de ma part. Que puis-je faire à part les manteaux en urgence ?????

Jacqueline.

A La Carolina et Cordoba (2 refuges): Brigitte et William

Ainsi s’achève notre récit. Nous n’étions que 10 dans les camions, mais vous étiez toutes et tous avec nous. Merci du fond du cœur à vous tous d’avoir permis que cette inoubliable aventure se réalise. Comme le soulignent certaines d’entre vous dans les commentaires, vous pouvez être fiers. Grâce à vous ce soir, alors que le froid s’abat sur l’Europe, des loulous ont mangé vos croquettes, ont dégusté vos friandises et dormiront sur vos couvertures.

Nous les avons laissés là bas, mais grâce à vous, certains parmi les plus faibles pourront passer l’hiver et auront une chance de trouver un adoptant au printemps. Et s’il ne fallait garder que 2 images pour résumer ce périple, ce serait celles là, l’avant

et l’après

Merci pour eux.

Jean-Philippe.

13 décembre 2017: le Convoi de l’Espoir est devenu la marque de fabrique de notre association. Incontournable, il est attendu chaque année avec de plus en plus d’impatience. La cinquième édition, réalisée en octobre dernier, a permis de ravitailler 14 refuges qui se sont partagés 15 tonnes et 79 mètres cubes de croquettes et de matériel. Et nous travaillons déjà sur la sixième édition, en octobre 2018. Merci à vous tous, sans vous rien ne serait possible.

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4 Responses to “Notre premier Convoi de l’Espoir”

  1. MamieSo dit :

    Que de chemin parcouru depuis ce premier convoi !
    Quelle folie pour concevoir cette épopée et quel défi relevé …Des héros qui ont ouvert la voie au Convoi de l’Espoir de GALGOS !

  2. Gisele dit :

    Tu nous as gâtés Jean-Philippe pour nous faire partager de nouveau ce premier convoi de l’espoir !
    Quelle effervescence, quelle logistique pour coordonner les collectes et leur acheminement !
    Le temps a passé mais la joie et l’émotion que l’on perçoit dans les yeux des bénévoles à l’arrivée des camions sont toujours les mêmes et nous poussent à continuer !
    Un seul regret , Jean-Philippe pourquoi as tu abandonné ces pantalons fleuris qui illuminaient les convois ?….?

  3. Christelle dit :

    Je reviens de mon magasin cap animal,la où j avais acheté les croquettes pour le convoi,je leur avais déjà expliqué le calvaire des galgos à ce moment là , ils sont ok pour une collecte…….?

    Bravo Christelle ?
    Tenez nous informés pour la suite .
    Bises,
    Gisèle.

    • Christelle dit :

      Ils se caleront sur nous, reste à savoir si on peut stocker jusqu en octobre ou si un convoi part au printemps comme évoqué. La date de collecte sera fixée suivant tout ça, mais c’est une équipe jeune et sympa, ils ont fait deux collectes pour la spa, ils les ont même stockées et livrées. Ils me disaient également que suivant les « produits » dont nous aurions le plus besoin ils pouvaient faire des commandes spéciales et mettre ces produits à plus bas prix que d habitude ?

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