Convoi de l’Espoir 2013, Cécile et Florent

Hommage aux loulous espagnols

Refuge de Puertollano: Nous avons été accueillis par Eugenia, Miguel, Maria et Maria. Le refuge ne connaissait pas notre association. Ils ont été prévenus seulement quatre jours à l’avance de notre arrivée. Ce refuge existe depuis 2,5 ans. Il héberge 300 chiens dont 40 en FA et de 6 bénévoles (4 le matin et 2 l’AM).

Ils ont un besoin de 2 tonnes de croquettes par mois (2800 €). La ville leur a promis 3000€ d’aide par mois mais n’a rien versé depuis 10 mois. Ils vivent donc de dons internationaux provenant d’Italie, des Pays-Bas et de Grande Bretagne.

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Les locaux sont très propres. Ils ont une salle dans laquelle ils stockent les médicaments. On y trouve un tableau répertoriant le nom des chiens malades et leurs traitements associés. Une autre salle est destinée aux soins de pansements. Une autre, encore, pour stocker la nourriture. Enfin, depuis peu, une petite salle tout nouvellement finie servira de bureau. Il y a du matériel informatique donné par l’association Hollandaise.

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Concernant le refuge, il est divisé en 3 parties.

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La 1ère d’environ 30 boxes auxquels ils ont construit de nouveaux aménagements afin d’augmenter la capacité de logement.

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La 2ème partie est vieille d’1 an. Elle a été entièrement construite par 10 bénévoles d’une association Hollandaise. Cette partie est divisée en 3 :

Un enclos pour les Galgos, un pour les chiens dangereux, et le plus grand pour les autres chiens.

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La 3ème partie est juste composée d’enclos d’extérieur. Les deux cours sont très propres. Les bénévoles travaillent 6 heures par jour (en plus de leur travail). Ils nettoient les boxes toute la matinée et donnent les médicaments. Les chiens sont sortis 2 heures le matin, puis 10 minutes l’après-midi. Le repas des chiens se compose de pain dur le matin, et croquettes le soir.

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Actuellement, 4 chiens sont sous antibiotique, mais cela peut aller jusqu’à 10.

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Nous avons vu un galgo blessé, très maigre, d’autres galgos et podencos pleins de vie et très sociables.

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Nous leur avons fourni quatre paniers en plastique, du matériel médical / para médical et environ 500 kg de croquettes, qui selon la  bénévole leur fera un répit de 10 jours. Ils n’ont en revanche pas eu besoin de couvertures (ils lavent leurs couvertures pour les réutiliser) ni de jouets.

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Refuge de Malagon:

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Après avoir attendu 45 minutes devant la mauvaise entrée du refuge et avoir passé plusieurs coups de téléphone pour récupérer le numéro de la présidente du refuge, nous avons enfin pu la joindre. Nous nous sommes donné rendez-vous devant la corrida de Malagon (passage obligatoire pour se rendre au refuge…).

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Nous avons été accueillis les bras ouvert par Maria Louisa, une jeune bénévole vétérinaire. Le camion a été déchargé sous un porche par une pluie battante. Leur local d’environ 10 m² était rempli au quart de couvertures, coussins, croquettes, etc… Lorsque nous avons ouvert le camion de 14 m³ rempli, Maria Louisa n’en revenait pas que tout était pour son refuge.

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Peu de temps après, Inès, jeune bénévole d’un autre refuge également vétérinaire et amie de Maria Louisa nous a rejoints. Nous avons communiqué avec quelques mots d’anglais et d’espagnol.

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Chaque carton de couverture était accueilli par un « Sante Maria ! » avec émotion. Quelques chiens sont arrivés et ont sauté dans le camion, ne voulant plus en ressortir. Une petite chauffeuse a été mise dans un coin entre 2 boxes. Les chiens se sont rués dessus pour s’y reposer. Quelques couvertures ont été mises dans les boxes. Les loulous sont restés couchés dessus tout le long du déchargement.

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Des oreilles de cochons séchées ainsi que des jouets ont été distribués; les loulous étaient aux anges.

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Une fois le camion déchargé et la pluie ayant cessée, les filles nous ont fait visiter le refuge. Il accueille 170 chiens dont environ 5 galgos et plusieurs podencos. Les chiens mangent 80 kg de croquettes par jour (soit 2,4 tonnes par mois). Très peu d’enclos sont bétonnés, lorsqu’il pleut, il y a d’énormes flaques nommés « piscine » par Maria Louisa.

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Il y a 2 autres petits locaux d’environ 10 m² :

– Une pharmacie très bien organisée. On y trouve un tableau avec le nom des chiens malades avec leurs traitements associés. Les médicaments sont rangés par ordre alphabétique dans des petites boites.

– Une « salle d’opération » pour les stérilisations pas du tout aménagée.

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Une dizaine de bénévoles s’occupent du refuge. Maria Louisa nous a dit qu’ils venaient essentiellement le week-end (2 ou 3 chaque week-end). Durant la semaine, ils s’occupent de faire de la diffusion sur internet. En semaine, c’est donc Maria Louisa qui s’occupe seule du refuge aidée occasionnellement par 1 ou 2 bénévoles qui viennent sur leurs temps de repos. Les chiens sont sortis dans la cour 2 à 3 heures par jours. Il y a plus de podencos que de galgos. Maria nous a expliqué qu’il y a deux types de chasses :

La chasse avec le podenco : Le chasseur tue le gibier et le podenco va le chercher.

La chasse avec le galgo : Le galgo chasse le gibier et le chasseur va le chercher. Dans la région de Malagon, la chasse avec le podenco est la plus répandue. C’est pour cela qu’il n’y a pas beaucoup de galgos dans son refuge.

Le refuge a essentiellement besoin de nourriture, de matériel médical pour la salle d’opération, de médicaments, para médical et de couvertures.

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Une fois le camion, vidé, nous l’avons tapissé de cartons car nous avons accueilli 2 chiennes : Grace et Sabrina sous couvert de l’association Terre Des Lévriers. Grace est une vieille galga grise et blanche de 11 ans ayant mis bas il y a deux mois. Son propriétaire était un galguero et l’utilisait pour la reproduction. Elle est arrivée pleine au refuge il y a 2 mois de cela. C’est une chienne très équilibrée, adorable avec les humains, grognant et aboyant un peu lorsqu’il y a trop de chiens autour d’elle. Elle a quitté le refuge avec un col tricoté par l’un des membres de l’association G.A.L.G.O.S.

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Sabrina est une vieille podenca âgée de 10 ans ayant passé 7 ou 8 ans dans ce refuge. Elle était très stressée au début : elle ne marchait pas au harnais (nous devions la porter) et était très craintive. Une fois arrivée à l’hôtel, elle a passé la première journée recroquevillée sur elle-même dans un coin de la chambre. Lors des sorties, elle est à la fois curieuse et craintive. A chaque bruit ou passant trop près, elle se cache et s’assoit auprès de la personne qui la tient en laisse.

Retour du convoi, mercredi 23 octobre : notre hôtel à Cuidad Real acceptait les chiens, heureusement car nous leur en avons imposé 11 (incluant Django le chien de Christiane) ! Nous avions réservé 4 chambres, mais vu le nombre de chiens, nous avons dû en réserver une 5ème.

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Apres avoir quitté Malagon, nous avions donc Grace (la galga) et Sabrina (la Podenca) dans notre camion. Une fois arrivés à l’hôtel vers 19h30, nous avons déchargé les 2 louloutes dans notre chambre (numéro 210). Sabrina très craintive au début s’est mise dans un coin de la chambre et n’a plus bougé.

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Les autres chiens sont arrivés un peu plus tard dans la soirée. Comme notre chambre était la 1ère dans le couloir, la majorité des chiens se sont retrouvés dans la chambre. A la fin de la soirée, il s’y trouvait Grace, Sabrina, Lupita, Telma, Ada et Aimar !! Ca faisait du monde dans la chambre !!! Et là on a commencé le nettoyage de flaques d’urine, heureusement nous n’avons pas eu de selles… 🙂 Lupita, Telma et Aimar ont tout de suite trouvé le lit : Aimar se regardait dans le miroir du placard face au lit et aboyait !! C’était tordant !! Dans la soirée, nous avons mis Ada sur le lit… dès qu’il y avait du bruit, elle resautait du lit. La première fois qu’elle a voulu rejoindre, seule, les autres chiens sur le lit, elle a posé ses deux pattes avant sur le lit et lors de l’impulsion le lit à bougé et son regard en disait long : « je ne comprends pas ce qui se passe! » 🙂 (eh oui il était sur roulettes !!) Mais Ada l’a bien compris car la fois d’après, elle a sauté de façon très élégante sur le lit et elle a toujours réussi !! 🙂

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L’hôtel n’acceptait que 2 chiens par chambre, alors nous avons dû les repartir…

A la fin, Florent et moi n’avions plus que Sabrina, Lupita et Ada pour la nuit. Nous avons donné à manger à tout le monde (environ 2 poignées de croquettes par chien)  les loulous avaient faim !! Surtout Lupita qui a mangé 3 poignées de croquettes, avalées en 2mns et bu ½ litre d’eau. Les croquettes n’étaient pas au goût d’Ada qui aurait préféré manger de la pizza ! 🙂 Toutes ont mangé, sauf Sabrina qui a mangé après tout le monde vers 3h du matin !

Après une dernière sortie pour uriner, tous les loulous sont allés se coucher (il était 2h du matin) : Sabrina au fond de la chambre, par terre sur une serviette, Lupita et Ada  (très grande) sur le lit !! Plusieurs fois, nous avons entendu Ada soupirer de bien-être et de soulagement. Ca faisait plaisir à entendre !!

A 6h30, le réveil fut difficile pour tout le monde… nous sommes allés faire uriner les chiens… Sabrina était déjà bien plus détendue que la veille ! Elle se baladait dans toute la chambre !! 🙂

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Le convoi devait repartir le matin à 7h30 vers Toulon mais avec un JP un peu en retard… nous sommes partis à 8h45… 🙂

Florent et moi avions Grace et Sabrina attachées à l’arrière dans le camion et le papy Canelo à l’avant car dès qu’il ne voyait personne, il se mettait à aboyer… Canelo a aboyé et était debout jusqu’à l’autoroute et une fois dessus, il s’est allongé et a dormi tout le long ! J Nous avons fait des pauses de 30 mns pour les loulous, toutes les 3 heures environ pour éviter tout désagrément dans le camion ! Des le début, nous avons perdu les 3 autres camions…aucune idée pourquoi mais en tout cas ayant indiqué Toulon sur notre GPS nous avons suivi, non pas JP (et heureusement car il a fait un détour de 200km) mais notre GPS ! 🙂

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Nous sommes néanmoins restés en contact par sms ou téléphone tout le long du voyage ! A chaque pause, les loulous étaient contents de se dégourdir les pattes, s’ébrouaient, se purgeaient et buvaient un petit peu d’eau. Canelo n’arrêtait pas d’aboyer (surement dû au stress occasionné par le bruit des voitures sur les aires d’autoroute)… (Florent: Canelo s’arrêtait d’aboyer lorsque que je lui caressais la tête. Je me suis très vite aperçu que Canelo s’était pris d’affection pour Cécile. En effet, dès qu’il l’avait de nouveau en visu, il aboyait et remuait sa queue tellement il était content de la retrouver. Sabrina, elle, cherchait tout le temps le contact avec Grace ou Canelo. Elle n’aimait pas être séparée de ses 2 compagnons de route. Grace, quant à elle, était très discrète. Bien que méfiante, sur les aires d’autoroute, on pouvait voir sa nature curieuse et intéressée. Effectivement, au moindre bruit, elle se dressait et voulait voir ce qu’il se passait.)

A 18h à 10km après la frontière française, nous avons fait une pause d’1h pour attendre Annie et Christiane qui se trouvaient à quelques kms derrière nous.

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Notre camion est arrivé à 23h chez Marcelle !! Les loulous et nous étions heureux d’arriver et Marcelle très heureuse de nous accueillir !! J Les 3 loulous ont découvert les lieux avec beaucoup de curiosité !! Ils s’étiraient, remuaient leur queue… Canelo a tout de suite uriné à l’intérieur sur l’un des tapis de Marcelle…on était confus…Notre jeune homme de 11 ans n’a plus aboyé une seule fois : était-ce parce qu’il était fatigué du long voyage ou bien qu’il avait senti qu’il était arrivé, qu’il était avec des personnes qu’il n’avait pas à craindre ? En tout cas je pense qu’il se sentait bien !

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Florent et moi avons attendu Annie et Christiane, car nous dormions chez Christiane ! A 2h du matin, je suis allé réveiller Florent qui avait profité du retard de JP (J) pour faire une sieste avec Grace. Nous avons ensuite embarqué Canelo, Sabrina, Ada et Alba (qui était remonté avec Annie et Christiane) dans le camion pour aller chez elle. Il y avait donc 4 gros chiens dans son appartement plus Django son petit chien à elle.

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A 2h30 du matin, nous nous sommes enfin couchés avec Canelo sur le lit, Sabrina par terre dans la chambre et Ada et Alba dans le salon. Sabrina était toujours assez méfiante. Là encore, elle s’est mise dans un coin de chambre, derrière la table de nuit et n’a plus bougé jusqu’au réveil. Canelo s’est écroulé sur le lit à mes côtés. On pouvait l’entendre soupirer… La nuit fut courte, mais nos 2 colocataires se sont bien reposés.

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Jeudi 24 octobre : réveil à 6h ! Lorsque nous nous sommes réveillés, nous avons senti quelques flatulences assez odorantes que Canelo avait eues durant la nuit… Il haletait également très fort : on pense qu’il avait chaud, car pour un chien habitué à vivre dehors, passer la nuit en intérieur et de plus sur un lit, fait un grand changement. Dès le réveil, il s’est montré très énergique et est allé rejoindre ses camarades de voyage dans la cuisine où Christiane œuvrait, aussi bien qu’elle le pouvait, à nous préparer notre petit déjeuner. Canelo est allé se rafraîchir sur le balcon de Christiane. Réveil un peu plus en douceur pour Sabrina qui a pris un peu plus de temps pour rejoindre le reste de la troupe. Petit déjeuner assez rapide car il fallait rejoindre le reste du convoi chez Marcelle pour 7h. Tous les chiens ont laissé une petite goutte d’urine chez Christiane. Départ dans le brouillard.

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Arrivés chez Marcelle, nous avons constaté les dégâts causés dans son jardin par Aimar/Diva (renommée temporairement Tornade par certaines, Ouragan par d’autres). Merlin, Lupita et Grace nous attendaient bon pied bon œil ! Nous attendions l’arrivée d’Annie, Corine et Olga, qui avaient Telma.

8h30, le départ : dernière ligne droite ! Après avoir attaché à l’arrière du camion Ada, Aimar/Diva et Sabrina, nous sommes remontés un court instant chez Marcelle pour lui faire une dernière bise et la remercier chaleureusement pour son accueil. Je suis redescendu avec les ¾ d’un gâteau cédé généreusement par Marcelle pour la route ! Dernières caresses aux chiens ne partant pas avec nous, dernières étreintes et au revoir aux autres conducteurs (avec quelques larmes) et nous voilà parti pour 8 heures de route pour retrouver Béatrice et Christine de Terre Des Lévriers à notre point de rendez-vous (Courances, 91).

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Nous voilà donc tous les 3 (Olga, Cécile et moi) accompagnés, devant, de Canelo et de la petite Telma. Nous contactons Béatrice et Christine pour les prévenir de l’heure supposée de notre arrivée. Après 3h30 de route, nous dépassons Lyon et décidons de faire une petite pause. Telma a passé tout ce temps sur les genoux d’Olga à dormir et Canelo en faisait de même aux pieds de Cécile… Nous rappelant de la mise en garde d’Annie (Ada qui arrive à se défaire de son harnais), j’ouvris délicatement la porte latérale du camion. Elle s’était effectivement détachée. Aimar/Diva et Sabrina étaient quant à elles bien accrochées et contentes de nous voir.

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Olga nous offrit le déjeuner et lorsque Cécile était hors de porté de vue de Canelo, ce dernier aboyait et attendait impatiemment son retour. Après que tout le monde ait fait ses besoins, nous revoilà partis sur la route. Petite pause 1h30 après pour faire le plein d’essence et petite vérification pour voir si Ada est bien accrochée. C’est Cécile qui pris les commandes du camion les 3 dernières heures. Les 2 dernières heures de conduite furent très difficiles pour Cécile qui pleura pendant les 2 dernières heures, commençant à prendre conscience qu’elle se séparerait bientôt de Canelo. Quant à moi, j’avais Canelo à mes pieds. Il me lança un regard rempli de tendresse. Je pris conscience que la séparation allait être très difficile…

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Arrivés à Courances, Béatrice et sa mère sont déjà sur les lieux. Le temps est au beau fixe et une magnifique pelouse attend nos loulous. Sabrina, comme à son habitude, reste collé à Ada. Ada, truffe au vent, renifle toutes les odeurs qu’elle peut prendre. La petite Telma joue avec Aimar/Diva mais cette dernière, ne maitrisant pas sa force, donne de temps à autres des coups de frayeur à Telma. Cela n’empêche pas pour autant notre petite crevette de revenir à la charge ! Nous avons eu le droit à de magnifiques sauts d’Aimar/Diva qui était déchaînée ! Canelo était en train d’attendre, au pied de Cécile et Sabrina était allongée sur le ventre en regardant tout ce petit monde au tour d’elle.

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Peu de temps après, Christine arriva avec son amie tandis que Chimène faisait connaissance avec nos loulous fraîchement remontés d’Espagne. C’est à ce moment là que je commence à me rendre compte que la séparation sera beaucoup plus difficile que prévue. Plusieurs photos sont prises, ainsi qu’une photo de groupe.

Nous donnons les papiers des chiens ainsi que les différents traitements à Béatrice et Christine. Béatrice nous informe alors que sa mère et elle vont reprendre la route vers la Bretagne. Elles embarquent donc Telma.

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Cécile et moi donnons nos dernières caresses et bisous à Ada et Canelo. Leurs regards nous rendaient tout cet amour…

Ada est la suivante à être embarquée dans la voiture. Reste donc Canelo, avec Cécile. Pendant que Cécile fait ses derniers au revoir à Canelo, je me dirige vers Sabrina, qui était câlinée par l’amie de Christine. Je me mis à mon tour à lui faire des caresses et c’est alors qu’elle se mit sur le flanc et leva sa patte arrière. Elle était là, à prendre autant de caresses que sont corps pouvait en accepter. Je me souvins alors de la première fois quand je l’ai vu, recroquevillée dans le camion, puis à l’hôtel, le soir même quand elle avait quitté le refuge. En 48h, on pouvait déjà noter un changement spectaculaire dans son comportement. Elle était certes encore craintive, mais on pouvait voir dans son regard qu’elle était soulagée. On pouvait deviner qu’elle savait que c’était bel et bien le début d’une nouvelle vie pour elle. Je me suis ensuite dirigé vers Canelo pour lui faire à lui aussi mes dernières caresses et bisous d’adieux. Son regard en disait autant que celui de Sabrina. Puis, Béatrice enleva son harnais et son collier pour lui mettre le sien. Il était temps pour lui de partir vers sa nouvelle vie. Il regarda Cécile et aboya. Il mit du temps à partir. On a tous pu sentir le lien qui s’était créé entre lui et Cécile. Ses aboiements déchirèrent mon cœur, mais ce n’était rien comparé à ce que ressentit Cécile. Les filles nous ont alors rassurées en nous disant que nous avons contribué à sa nouvelle vie et que ses aboiements étaient sa façon à lui de nous remercier.

Il restait encore Aimar/Diva et Sabrina, qui elles, allaient partir dans le Nord. Elles ont eu le droit, elles aussi, à leur lot de dernières caresses et de bisous. Bien qu’étant montée sur ressorts et ne pouvant pas tenir en place, Aimar/Diva passa sa tête sous nos aisselles, sur notre cou, et nous regarda…. Il en fut de même pour Sabrina.

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Il n’y a pas de mot qui puisse décrire fidèlement ce que leurs regards exprimaient. Nos pleurions à chaudes larmes. Heureusement, Olga était là pour nous rassurer et nous rappeler que tous ces loulous allaient être accueillis et allaient enfin vivre dans un havre de paix et d’amour. Avant de remonter dans le camion, Canelo, assis les genoux de la mère de Béatrice à l’avant de la voiture, nous lança un dernier regard et une série d’aboiements : une sorte de dernier adieu et des remerciements. Cette image restera à jamais gravée au plus profond de nous…

Christine et son amie nous ont à leur tour rappelé que notre rôle était fini. Effectivement, nous étions un maillon de cette chaine d’Amour, un maillon de 48h… 48 heures pendant lesquels nous nous sommes attachés à ces pauvres loulous et maintenant nous nous réconfortons en nous disant qu’ils ne connaitront plus jamais la faim, le froid, la douleur et la peur….

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Retour à Paris, nous déposons Olga à place d’Italie à 19h, qui avait trouvé un covoiturage porte de Vincennes, départ 20h.

21h, arrivée chez moi. Nous déchargeons le camion. J’ouvre la porte latérale pour récupérer les laisses / harnais / colliers et nos valises… A peine la porte ouverte, je découvre un camion vide… Dans ce même camion, il y a eu pendant 48 heures 3 âmes, puis 5. Moment particulièrement douloureux pour moi étant donné que c’était moi qui, à chaque arrêt, m’occupais d’ouvrir le camion pour sortir les chiens. Je me suis alors rendu compte de l’importance de ce que Cécile et moi avons fait. C’est un mélange de sentiments qui nous envahit et il nous faudra du temps pour réaliser l’ampleur de ce que nous avons fait. En tout cas, nous sommes très fiers d’avoir contribué au bonheur de 5 loulous. Mais nous nous sommes particulièrement attachés à Canelo (Cécile) et Sabrina (moi) avec qui nous avons partagé 48 heures de notre vie. 48h durant lesquelles nous avons appris à les connaître, à comprendre tout l’amour dont ils manquaient et qu’ils allaient recevoir. Il est très difficile de se rendre compte de ce qu’il s’est passé dans leur tête durant ces deux jours. Ce n’est pas à notre portée.

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Mais lorsque nous les chérissions d’amour par nos caresses, nos bisous, ou en les nourrissant, on pouvait très bien comprendre à leurs regards que tout ça leur était étranger. Il n’en reste pas moins qu’on pouvait également comprendre leurs « mercis » qu’exprimaient leurs regard.

Leur gratitude était palpable…

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Tout ca pour dire que malgré la fatigue et nos 4400 km parcourus, ces 5 jours ont été formidables, inoubliables car nous avons rencontré des personnes formidables, aussi bien en Espagne qu’en France, des loulous qui nous ont coupé le souffle par leur tendresse… Aimar, Telma, Ada, Canelo, Merlin, Lupita, Alba, Roméo, Grace et Sabrina nous vous souhaitons du fond du cœur une très très belle nouvelle vie remplie d’amour et de tendresse !!! Vous resterez à jamais dans nos cœurs !!!

Nous remercions également vous tous, membres de l’association GALGOS, cette merveilleuse famille sans qui rien n’aurait été possible !!!

Cécile et Florent.

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