Samedi, lorsque nous avons vu la démarche bizarre de Juana, nous avons demandé à Florian de la conduire au plus vite chez le vétérinaire. On nous avait dit qu’elle avait eu une fracture du bassin plus ou moins bien ressoudée mais nous avons été surpris de la voir boiter ainsi. Et notre intuition était malheureusement bonne. Voilà le bilan du vétérinaire consulté ce lundi:
« La chienne a une triple fracture de la hanche qui n’est pas ressoudée du tout, la tête du fémur est usée à force de clopiner, l’os d’une des pattes s’est rétracté de 5 cm. Le vétérinaire ne comprend pas comment cette pauvre chienne a pu survivre après une telle souffrance, il dit qu’elle a dû souffrir le martyre et aurait dû être opérée d’urgence. Et même aujourd’hui, elle doit avoir très mal, à chaque pas qu’elle fait. Elle est très gentille et a envie de vivre, il faut donc prévoir une lourde opération qui demandera une convalescence bien encadrée de 4 ou 5 mois. »
Par chance, ce vétérinaire est spécialisé en orthopédie et voit parfaitement comment procéder. Il doit nous faire passer un devis ce mardi. Mais quel que soit le montant, nous avons déjà donné notre accord pour que l’opération ait lieu le plus rapidement possible. Et tant pis si nous devons manger des pommes de terre jusqu’au mois de juillet. Le vétérinaire a décidé de nous faire le tarif SPA, et nous le remercions.
Nous vous donnerons d’autres nouvelles dans le courant de la journée.
18 février: comme promis, voici des nouvelles de Juana. Nous ne recevrons le devis que demain matin, mais le vétérinaire pense que ça ne devrait pas excéder 450 Euros pour ce qui concerne l’opération. Nous avions peur que ce soit plus élevé. Le vétérinaire propose de faire une ablation tubulaire (on enlève la tête du fémur) et on pose ensuite une plaque. Il existe une opération plus sophistiquée et plus coûteuse, mais sans aucune garantie que ça donne de meilleurs résultats.
Il faudra ensuite 1 mois de kinésithérapie pour remuscler les pattes arrières de Juana, qui n’a plus de muscles du tout. Par chance, la femme du vétérinaire est kiné et en arrêt de travail jusqu’au 23 mars, et elle a gentiment accepté de prendre notre louloute en accueil jusqu’à cette date, elle pourra ainsi lui donner les meilleurs soins nécessaires.
Le vétérinaire dit qu’il faudra ensuite trouver une famille d’accueil sportive qui saura la faire marcher, bouger, courir, afin de refaire la masse musculaire. L’opération sera réalisée dans les prochains jours. Dès que nous aurons reçu le devis exact, nous lancerons un appel aux dons. De son côté, Maria Dolores, responsable du refuge de Casas Ibanez, est écœurée par le vétérinaire Espagnol qui n’a rien vu ou rien voulu voir. Elle n’était pas en Espagne ces dernières semaines et n’a pas vu Juana. Mais elle a proposé elle aussi de lancer une appel aux dons auprès de ses amis.
Il ne reste plus qu’à croiser les doigts pour que tout se passe bien, nous vous tiendrons évidemment informés. Merci à Florian pour sa disponibilité, et à Marie pour les jolies photos.
21 février: c’est ce matin que Juana sera opérée. Il y avait urgence, comme en témoignent les radios.
Nous vous donnerons des nouvelles dès que nous en aurons. Et nous espérons que Juana pourra très vite retrouver Marie à l’issue de sa convalescence, parce qu’elle est déjà très copine avec le minou de la maison.
Nous aurons sans doute plus de détails demain, nous savons juste que l’opération s’est bien passée. Juana se repose chez le vétérinaire.
22 février: nous n’avions pas eu de nouvelles de Juana aujourd’hui. Nous savions simplement que Marie, sa maman d’accueil (qui au départ n’avait pas du tout prévu d’adopter Juana), avait prévu de lui rendre visite. Et nous avons reçu ce mail:
« Je reviens d’une visite à Juana. Oh j’étais tellement en souci hier. J’ai appelé deux fois la clinique car elle avait pas été opérée le matin. J’ai voulu passer hier soir mais elle était encore dans le cirage. Alors ce jour, je suis allée exprès à Pontarlier pour la voir.
Pauvre douce Juana, elle tremblait dans sa cage. On m’a dit qu’elle ne voulait sortir avec personne, qu’elle restait prostrée…. Mais miracle, malgré que je l’avais que peu de jours, je crois que je reste son point d’ancrage, elle m’a reconnue et de suite s’est levée. Oh elle marche, on a fait une petite ballade, et puis comme je trouvais qu’il faisait frisquet et qu’elle tremblait je suis retournée à l’intérieur avec elle. Elle a même reconnu ma voiture et a voulu monter dedans. Je suis restée près d’elle à la clinique encore une petite heure à la caresser et à lui parler. Elle semblait contente et gourmande des câlins. C’était si bon de la revoir et la rassurer (…)
Enfin cela m’a fait un immense plaisir de la revoir. Lorsque j’ai vu qu’elle me reconnaissait et me suivait avec confiance alors qu’elle se braquait avec le personnel véto, je me suis dit Juana m’aime, je le pense. Comment ne pas être sa maman? Oui, je vais l’adopter ma douce Juana… Oui…. Oh oui….impossible de la laisser à quelqu’un d’autre. »
Je crois qu’il n’y a rien à ajouter à un message aussi émouvant. Merci Marie.
23 février: 2 photos de Juana avec Marie, au lendemain de l’opération.