Sauvetage du 14 juin (NEWS)

juin 30th, 2013

jpp

12h15: nos 4 premiers petits rescapés du jour viennent d’entrer en France. Milka et Marquesa sont très calmes, Sunny est très câlin mais très vif, et Epi a trouvé une petite place devant, il dort comme un bébé. Direction Nimes, où Christiane prendra le relais.

19h15: le voyage jusqu’à Lyon s’est bien passé pour tous les 4. Nos 2 Galgas sont très douces, la moins timide est Milka, qui a déjà testé le canapé chez Marie-Hélène. Marquesa reste plus discrète, plus en retrait. Epi adore se faire porter d’autant qu’il a un peu peur des grands loulous. Quant à Sunny, je pense qu’il n’a pas fini de nous faire rire, avec son côté bourrin. Il vient de faire consciencieusement pipi……. dans la gamelle d’eau 🙂

Lupa arrivera entre 21h30 et 22h30.

Dimanche 1h45: retour tardif à Besançon, après 24 heures riches en émotions. Quelques photos pour vous faire patienter, le temps d’une grasse matinée.

Avant de publier la suite, je vous laisse savourer sans modération le magnifique compte rendu du début du voyage, raconté par Roxane:

« Cette journée restera inoubliable pour moi: mon premier rapatriement de galgos! Comble du bonheur => Sunny faisait partie du voyage!! Sunny… Le beau Sunny… Si nous n’avions pas choisi d’adopter Gaïa en juin dernier, c’est Sunny qui se serait retrouvé chez nous. Je suis tombée amoureuse de lui dès la première fois que je l’ai vu (en photo + sa description sur le site), et il m’était très pénible de le savoir en refuge durant tous ces mois, alors l’émotion était particulièrement au rendez-vous aujourd’hui!

J’ai donc rencontré Edmond ce matin vers 6h30, au Mc do de St Jean de Védas. Edmond est très sympa, nous avons eu tout le temps de discuter, j’ai découvert quelqu’un d’impliqué dans la cause animale, plein d’idées, de volonté et de bonne humeur.

Nous sommes arrivés devant le transporteur de Figueras à l’heure convenue, grâce à Jacqueline, le GPS d’Edmond.

3 loulous étaient sur le trottoir juste devant leurs locaux, Sunny dans une cage, Milka et Marquesa dans une autre. Edmond a récupéré les papiers puis nous avons sorti les chiens.

Le beau Sunny m’est apparu plus grand que je ne pensais, et bien plus costaud aussi. Il est plutôt fougueux, très joueur et très câlin, c’est un amour de gaillard. J’espère que ses (très chanceux) adoptants sont prêts à recevoir un chien actif qui a visiblement de l’énergie à revendre!

Milka aussi m’a parue grande par rapport à ce que j’avais imaginé grâce aux photos du site. A tel point que j’ai même vérifié de mes yeux qu’il s’agissait bien d’une femelle ^^ … Elle est très belle, et très gentille, peut-être encore un peu sur le retrait pour l’instant mais si sa nouvelle famille opte pour la douceur (ce dont je ne doute pas), elle devrait rapidement reprendre confiance.

Marquesa est un peu plus fine (mais pas maigre) et plus petite que ses deux congénères, et un peu plus craintive que Milka. Mais elle est vraiment attachante et semble très douce, et une fois que vous lui montrez patte blanche, elle se laisse approcher et caresser sans difficulté. Le stress du trajet via le transporteur, et la destination inconnue vers laquelle elle se dirigeait l’ont sûrement toute chamboulée, je suis sûre qu’elle se détendra une fois qu’elle sera certaine de ne plus bouger de son nouveau foyer. Sa robe bringée est magnifique, et sa silhouette est très gracieuse et raffinée.

Enfin bref! Voilà tout ce petit monde dans l’immense coffre de notre ami Edmond, et nous nous dirigeons en direction de la gare où nous avons rendez-vous avec les personnes qui doivent nous confier le petit Epi. A ce moment-là, mon compagnon de voyage à deux pattes me dit qu’il y a 2 gares dans la ville, nous nous arrêtons donc devant la gare la plus proche du centre, en pensant que l’autre est une gare de fret. Sur le coup, on a du temps devant nous avant l’arrivée du train d’Epi, nous en profitons pour détendre un peu les autres loulous et leur donner à boire. D’ailleurs Sunny a descendu pas loin d’un litre à lui tout seul – litre qui s’est retrouvé non loin sur le trottoir quelques minutes après lors d’un pipi géant, il n’avait sûrement pas fait depuis son départ.

Au bout d’un certain temps, ne la voyant toujours pas arriver, j’ai entrepris de trouver un francophone non loin pour lui demander si l’autre gare à l’autre bout de la ville est une gare de fret ou de transport de passagers. Heureusement un responsable parlait « un poco » français. Et malheureusement, nous nous trouvions dans la vieille gare, encore en fonction mais bien moins utilisée que l’autre! La nouvelle gare, pas du tout une gare de fret, donc. La majorité du traffic passagers transite par cette fameuse nouvelle gare. A l’heure du rendez-vous nous nous hâtons donc de rejoindre le bon endroit. Bien sûr, impossible de téléphoner à qui que ce soit, car ni Edmond ni moi-même n’avons du réseau de ce côté-ci de la frontière….

A notre arrivée à la bonne gare, nous avons apperçu 2 femmes avec un tout petit bout de chien blanc en laisse. Avec toutes nos excuses nous avons récupéré le gentil Epi, visiblement déjà attaché à celle qui s’en est occupé. Elle aussi semblait avoir un pincement au coeur en le laissant s’en aller, et c’est vrai qu’il est très attachant, du haut de ses 25cm au garrot! Plein de câlins et de pêche, il adore faire des bisous. J’ai cru comprendre, grâce à mon niveau CP en espagnol, qu’il valait mieux le tenir éloigné des autres chiens car il est un peu… taquin, dirons-nous. Et en effet, les quelques malheureuses tentatives d’approche des autres ne lui ont pas plu du tout, nous en sommes donc resté là, les 3 grands derrière et le petitou devant, entre mes pieds, mon sac à dos, la glacière et le paquet de chips (rusé le type), soit environ 15cm², preuve en photo.

Nous sommes repartis dans un calme olympien, chacun ayant trouvé sa place, en espérant arriver comme prévu pour 14h à Nîmes. Pari presque gagné! A 1/4 d’heure près, si Jacqueline (le gps d’Edmond, donc), nous avait suffisamment efficacement prévenu correctement de manière compréhensible que c’était bien cette sortie-là!! Bref, on discutait tellement qu’on a loupé la sortie….

Christiane nous attendait là-bas, ainsi qu’une amie d’Edmond. Nous avons baladé et abreuvé les chiens, discuté quelque peu puis avons laissé repartir Cri-cri qui devais te retrouver à Lyon. La rencontre fût chaleureuse (au sens propre et au figuré vu la température qu’il faisait) et l’émotion m’a surprise lorsqu’il a fallu quitter ces adorables coquins (les loulous, hein!), avec une mention spéciale pour le beau gosse (Sunny, bien sûr). Puis nous sommes repartis Edmond et moi en direction de Montpellier, j’ai repris ma voiture et Edmond a continué sa route en direction de la Charente. »

Je laisse maintenant la parole à Christiane, qui a pris le relais à Nîmes:

» la suite du trajet de Nîmes à la région Lyonnaise (Marie Hélène habite dans un village dans les monts du lyonnais que je connais bien puisque c’est ma région !) s’est parfaitement bien passée: ils ont été sages comme des images et n’ont pas bougé : Sunny a été d’une tranquillité exemplaire : il a dormi tout du long et Marquesa a gardé sa tête sur lui pendant tout le voyage – Le petit Tommy qui n’aimait pas les « gros » est resté couché devant dans la panière d’un de mes chiens : un petit chien adorable et complètement craquant ! Vraiment un plaisir de covoiturer ces loulous, d’autant plus de plaisir que je savais qu’ils étaient tellement attendus dans leurs familles que je remercie vraiment du fond du cœur de leur générosité ! »

C’est donc chez Marie-Hélène que j’avais rendez-vous vendredi après midi. L’occasion pour moi de découvrir ses loulous et de revoir notre petit sumo Duque. Christiane est arrivée peu de temps après, avec nos 4 premiers rescapés. Tous plus jolis les uns que les autres. J’avoue eu avoir une petite larme à l’œil en revoyant Sunny 8 mois après, l’émotion d’avoir pu enfin tenir, grâce à vous tous, la promesse que je lui avais faite en octobre.

Par mesure de sécurité, j’ai demandé à ce qu’on rentre la voiture dans le garage avant de débarquer nos loulous. Je ne suis pas encore atteint du Syndrome de Pat (maladie qui consiste à poser des cadenas sur les portes des frigos) mais je préfère ne prendre aucun risque. Quel bonheur de découvrir enfin nos 4 petits protégés. Sunny tout de suite à l’aise dans la maison. Milka bien dans ses jolies papattes blanches. Marquesa encore si timide. Et Epi, minuscule crevette toujours prête à montrer les crocs aux grands.

Sunny nous a rapidement montré son côté joueur, en prenant la gamelle d’eau tantôt pour un urinoir, tantôt pour une pataugeoire. Milka a été la première à tester le canapé et à mettre ses pattes sur la table pour tenter de voler le fromage. Pour qu’il soit plus tranquille, nous avions mis Epi dans une chambre à part. Michèle et Jean nous ayant rejoints en attendant l’arrivée de Lupa, il était l’heure de se restaurer un peu. Toujours pour ne pas prendre de risque, nous avions laissé nos 3 grands à l’intérieur, pendant que nous occupions la terrasse. Marie-Hélène s’est réjouit qu’ils soient soudain très calmes, pensant qu’ils dormaient. En réalité, ils étaient en train de faire l’inventaire du sac à main de Christiane, qu’ils avaient consciencieusement vidé par terre.

S’ils n’ont dévoré que quelques Kleenex, nous nous sommes régalés de beignets d’aubergines, de melon, d’un très bon fromage de chèvre et d’une excellente charlotte aux framboises, le tout arrosé d’un jus de pommes fait maison. Le temps passant très vite devant une bonne table, l’heure de descendre sur Lyon, à la rencontre de Lupa, avait sonné. Nous avons emprunté une petite route très pittoresque qui doit compter une moyenne de 15 virages par kilomètre, l’idéal pour digérer!

Nous avons découvert une Lupa beaucoup plus grande que ce que nous imaginions, mais absolument magnifique. Complètement paniquée par ce très long trajet dans un camion surchauffé et surpeuplé, il a fallu la porter pour la faire monter dans la voiture. L’histoire retiendra que son premier pipi en France aura fini sur ma jambe de pantalon. Petit à petit, Lupa s’est apaisée, collée contre Michèle, avant de rejoindre ses petits compagnons. En arrivant dans la chambre, face à un grand miroir, elle s’est alors mise à sauter dans tous les sens, en remuant la queue, et en léchant la glace, pour faire des bisous à cet étrange compagnon qui lui ressemblait tant. Ce fut pour nous un grand moment de rire.

La nuit s’est bien passée, Lupa a dormi sur mon lit, Epi avec la fille de Marie-Hélène, et les 3 autres dans la salle à manger. Sunny, toujours aussi généreux, n’a pas pu s’empêcher de laisser un gros paquet cadeau. Une fois les 5 loulous bien en sécurité dans le Scenic, j’ai repris la route pour Lyon à la rencontre d’Annie. Quelques bouchons plus tard, c’est avec un peu de retard que je suis arrivé à la gare et que nous avons pu prendre la route pour Paris, après avoir désaltéré nos petits compagnons. Grâce à ma copilote, j’ai pu enfin comprendre le fonctionnement de la climatisation, et nous avons pu rouler au frais.

Une seule petite frayeur durant le voyage, Marquesa s’étant complètement enroulé une patte dans les laisses de Milka et Sunny et hurlant parce qu’elle n’arrivait pas à se défaire. Petit arrêt sur la bande d’urgence le temps de démêler tout ça, avant de nouveaux bouchons en région Parisienne, la routine. A notre arrivée chez Marie-Catherine, nous étions presque les derniers. Milka, rebaptisée Keara (Shakira pour les intimes) a tout de suite été très entourée par Olga et sa famille. Christelle et Philippe était là pour Sunny, Lupa et Marquesa, Danielle avait fait le déplacement, comme Agnès, son mari et son fils, ainsi que Christine, une amie de Marie Josée, en compagnie de son adorable petit Bambi.

Marie Josée nous a ensuite rejoints avec sa petite Kelly, et les cris de joie en découvrant Epi (rebaptisé Tommy) ont encore ajouté à la bonne humeur du moment. Ce fut un après midi très convivial, l’occasion de découvrir de nouveaux visages, et de partager quelques spécialités liquides venues de Normandie, ainsi que gâteau et brioche. Les heures ont passé très vite, et c’est avec un pincement au cœur que j’ai regardé nos petits rescapés s’en aller, mais avec la satisfaction de les savoir en route vers le bonheur.

De notre côté, c’est avec un Scenic chargé de 3 nouvelles collectes, que nous avons repris la route pour Besançon. Je ne sais pas si le plus dur a été de retraverser les bouchons, ou de rassurer Annie qui était persuadée que nous allions éclater un pneu parce que le véhicule était trop chargé. Arrivés à destination à 1h30, nous avons pu profiter d’une bonne nuit de sommeil, avant de ramener Annie prendre le train pour Toulon. Et parce que l’histoire se répète souvent, ce covoiturage s’est terminé comme il avait commencé. Parce que comme à Figueres, il y a 2 gares à Besançon et que ma copilote m’avait indiqué la mauvaise. Heureusement, nous étions partis suffisamment tôt.

Ce covoiturage restera gravé dans ma mémoire, parce que Sunny était là. Mais aussi parce que j’ai découvert 5 loulous magnifiques, tous différents mais tous très attachants. Un merci tout particulier à Super Christiane qui a avalé plus de 1500 kilomètres en 3 jours. Merci à Roxane, Edmond et Annie qui ont fait la route également. A Marie-Hélène et Marie-Catherine pour leur hospitalité. A Michèle et Jean pour leur parcours touristique. A tous ceux qui ont fait le déplacement pour venir chercher les loulous ou simplement les caresser. Et à vous tous, membres de la famille GALGOS, sans qui ce nouveau sauvetage n’aurait pas été possible. Rendez-vous dans 2 semaines pour Thor et Rey, place aux images de ce moment inoubliable.

D’autres photos de cette journée en cliquant ICI

19 juin: tout va bien pour nos petits rescapés, dont voici les premières photos depuis leur arrivée dans leurs familles. Lupa, devenue Loupa, voit régulièrement Marquesa. Les fils de sa cicatrice de stérilisation ont été retirés aujourd’hui.