Pour la plupart d’entre vous, ce nom n’évoquera rien. Pour les Francs Comtois, Henri Tibi était une figure de la Protection Animale.

Né en 1930 à Tunis, il sera 9 fois champion de Tunisie de tennis de table. Parallèlement, il mène une carrière de chanteur, avant de s’exiler vers la France en 1960. Installé à Paris, il partage sa vie entre ses concerts, et les animaux qu’il recueille. Mais ses voisins ne supportent plus de voir sa ménagerie s’agrandir. Pour Henri, le choix est vite fait. Il décide d’abandonner sa carrière d’artiste, et part s’installer dans une vieille maison, en Haute Saône, en 1993.

Ne touchant que le minimum vieillesse, il vient chaque jour chanter dans les rues de Besançon pour glaner quelques pièces, indispensables pour faire vivre ses animaux à 4 pattes. Nous avions eu la chance de le rencontrer en février dernier avec Marie-Anne, et ses chansons, comme ses mots, nous avaient émus. A 83 ans, avec 3 chiens et 9 chats chez lui, il arrivait chaque matin dans la capitale Franc Comtoise et restait jusque dans l’après midi, par tous les temps, pour rentrer chez lui avant la tombée de la nuit.

80 kilomètres par jour, qui lui auront été fatals. Le 11 avril dernier, Henri a été victime d’un accident de la route. Hospitalisé à Besançon, il est ensuite rentré chez lui mais son état s’est aggravé. Henri s’est éteint le 14 mai 2013, et c’est un grand anonyme de la Protection Animale qui nous a quittés. Ses petits compagnons ont été replacés chez des voisins.

Reposez en paix, Monsieur.

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