CONVOI 2018, CARNET DE BORD

Grâce à votre mobilisation et votre grande générosité, le 6ème Convoi de l’Espoir s’élancera ce week end, et il sera énorme. Il y a 15 jours, nous vous avions fait part de notre inquiétude quant au financement d’un quatrième véhicule. Vos dons ont permis de faire face à cet imprévu. Mais les journées de collecte récentes ont été au delà de nos espérances. J’essaierai de faire un point sur tous les magasins, mais à titre indicatif, les 2 jours au Centre Leclerc de Reims ont rapportés à eux seuls 2047 kilos de croquettes et de boîtes. Oui, plus de 2 tonnes. En voici les 2/3, lors de notre retour à Besançon dans la nuit de samedi à dimanche.

Une fois le bilan fait, ce n’était plus de 4 véhicules dont nous aurions eu besoin, mais de 6. Alors nous avons remué ciel et terre depuis dimanche et, grâce à Jean, nous avons trouvé un transporteur qui prendra en charge 6 tonnes de nourriture vendredi à Lyon, pour nous les déposer mercredi en Espagne. Pour un coût bien inférieur aux frais (location, carburant, péages) qu’auraient engendrés 2 fourgons de plus. Les chèques et virement arrivés ces 2 derniers jours ayant permis de financer cette solution, ce sont donc 9 bénévoles à bord de 4 véhicules (1 poids lourd et 3 fourgons) qui prendront la route dès samedi, auxquels s’ajoutent les 6 tonnes de croquettes acheminées en Espagne.

Claude et Marcel sont partis ce mardi matin à 5 heures pour faire les derniers ramassages sur la partie nord et ouest de la France. Voilà par exemple ce qui les attendait en région parisienne.

C’est le fruit des collectes de Vert Saint Denis, chargé de mains de maîtres par Agnès et Serge, bien aidés par le beau Roméo.

Claude et Marcel sont cette nuit dans le Pas de Calais, ils seront demain soir à Nantes, jeudi soir vers Moulins, et vendredi dans la matinée à Lyon, pour commencer le chargement du poids lourd, après un périple de 2500 kilomètres. Ce 6ème Convoi de l’Espoir est aussi, plus que jamais, celui de la solidarité. En échange d’une participation financière, nous acheminerons ainsi 2 tonnes récoltés par l’association Espéranto des Lévriers, plus d’une tonne collectée par l’association Coeurs de Lévriers, et 1 tonne et demi recueillie par une bénévole du Tarn à destination d’un refuge d’Albacete. Merci à toutes pour votre confiance.

Il est encore trop tôt pour donner des chiffres, mais ce seront 18 refuges qui seront alimentés cette année par le Convoi de l’Espoir. Pour la seule nourriture, nous avons déjà 15 tonnes à acheminer. Voilà ce qui nous attend encore samedi du côté de Montpellier grâce à Véronique et à l’association Toit Chaleureux Coeur Solidaire.

Et si toutes les promesses de don sont honorées, nous pourrons encore acheter 5 tonnes de croquettes supplémentaires en Espagne. En effet, tous les dons reçus à partir d’aujourd’hui et pendant encore une semaine seront immédiatement convertis en nourriture sur place.

MERCI à vous tous pour cette exceptionnelle mobilisation. Grâce à VOUS, ce sont près de 2000 petits oubliés d’Espagne qui auront un peu plus de chaleur et l’estomac plein cet hiver. Nous sommes 9 à partir, mais vous faites toutes et tous partie du voyage. Et nous ferons notre maximum pour vous faire partager au jour le jour, par quelques lignes et des photos, cet émouvant périple.

11 octobre: à la demande de Maria Teresa, nous avons ajouté un 19ème et dernier refuge à notre Convoi.

14 octobre: vendredi matin, après un périple de près de 2700 kms dans le nord, l’ouest et le centre de la France, Claude et Marcel sont arrivés à Lyon avec un camion et une remorque pleins de 3 tonnes de matériel et croquettes. L’heure du chargement des véhicules était venue. Et après une journée d’efforts, il a fallu se rendre à l’évidence. Malgré 1 poids lourd et 3 fourgons, malgré 3 remorques, malgré 6 tonnes de nourriture transportées directement en Espagne, nous n’allions pas avoir assez de place pour tout emmener. Il a donc fallu trouver un autre fourgon dans l’urgence pour la première moitié de la semaine, qui sera conduit par Jean-Claude.

Samedi matin, Marcel a été le premier à reprendre la route pour ramasser 3 nouvelles collectes, notamment 1,5 tonne de croquettes du côté d’Albi.

Maryse et Claude sont partis dans l’Hérault pour prendre 2 tonnes de matériel. Voici le poids lourd avant le départ de Lyon

Et après le chargement à Mèze, difficile d’en mettre plus.

Michèle et Jean ont chargé leur véhicule, sous l’œil intrigué de Morena.

Et je remercie Gérard et Pascal qui sont venus m’aider à remplir le fourgon à Besançon.

Ce matin, Maryse et Claude sont en Espagne, ils ont passé la frontière hier soir pour pouvoir rouler aujourd’hui, la circulation des poids lourds étant interdite en France le dimanche.

Marcel prend une dernière collecte du côté de Foix.

Michèle et Jean sont partis de Lyon et feront 3 arrêts à Nîmes, Sète et Leucate.

Jean-Claude finira de prendre ce que Claude a dû laisser à Mèze, faute de place.

Les 3 véhicules se retrouveront ce soir à Perpignan, les conditions de circulations sont difficiles, avec un vent terrible.

Charlotte et moi sommes encore à Lyon, où nous retrouverons notre dernière coéquipière à 12h30. Avant de prendre la route pour Marseille, où nous attendent 2 grosses collectes. Et toute l’équipe se regroupera lundi soir du côté de Valencia.

Cerise sur le gâteau, avec les dons reçus ces derniers jours, nous sommes déjà sûrs de pouvoir racheter un peu de croquettes sur place.

Encore un immense merci à vous tous qui avez rendu cela possible, et à très bientôt pour d’autres nouvelles.

15 octobre: malgré des conditions de circulation parfois dantesques, les 5 véhicules se sont rejoints ce soir du côté de Valencia. En ce qui nous concerne, nous avons passé la soirée d’hier à Marseille pour prendre quelques collectes, ce qui nous a permis de revoir Yves avec Calendula et Rhin

puis Marie-Laure et Horus (et son bel aboiement d’adolescent)

et ce matin Isabelle, puis Nicole, sa sœur et leurs 2 louloutes, du côté du Boulou. Merci à toutes et tous pour votre générosité.

Sitôt arrivés à l’hôtel en toute fin d’après midi, toute l’équipe s’est mise au travail pour répartir les différents cartons dans chaque camion, en fonction des refuges visités le lendemain. Une lourde tâche commencée à la lumière du jour

et terminée à la nuit, avec toute la dextérité de Claude, prêt à postuler pour le Cirque du Soleil.

Nous vous avions promis des camions pleins, nous ne pouvons guère faire mieux.

A 21 heures enfin, nous en avons terminé, et la flotte est prête à partir.

Le temps d’une photo de groupe (prise par Charlotte) et d’un copieux dîner, chacun a regagné sa chambre pour quelques heures de sommeil.

Charlotte, Joanna et moi serons les premiers à partir, dès 7 heures. Au menu de ce mardi pour les 5 véhicules, les refuges de Casas Ibanez, Albacete, Las Pedroneras, Pedro Munoz, Socuellamos, Motilla Del Palancar, Puente Genil, Palma Del Rio, et les bénévoles de Puntanimals Huelva qui viendront à notre rencontre. Une journée très chargée et pleine d’émotions en perspective.

A demain soir pour d’autres nouvelles, avec 2 jolies petites surprises à la clé.

16 octobre: cette journée de mardi a commencé par une excellente nouvelle. Les dons reçus depuis notre départ ont permis d’acheter plus de 6 tonnes de croquettes supplémentaires (6200 kilos exactement), 4 tonnes prises chez un fabricant de Socuellamos, et 2,2 tonnes à Puente Genil. Auxquelles s’ajoutent presque 200 litres de produits d’entretien, qui seront répartis entre les différents refuges. Merci pour votre générosité.

Comme annoncé, la journée d’hier a commencé par une double surprise, qui nous attendait à 6h30 du matin sur le parking. 2 petits Galgos dérobés à un gitan par une courageuse bénévole, que nous avons ensuite conduit en sécurité en pension, à quelques centaines de kilomètres. Nous vous présentons donc Dobby et Drago.

Pour la suite de la journée, c’est Joanna qui vous livre ses impressions.

Nous avons pris la route vers Puente Genil pour acheter deux tonnes deux cents de croquettes pour le premier refuge de notre convoi.
Nous avons ensuite déposé des couvertures, médicaments, paniers, cols, manteaux à Puente Genil.

 

Nous avons rencontré Nuria et une bénévole ainsi que tous leurs loulous : 230 chiens . . . Ce fut une terrible confrontation avec la réalité. 230 loulous en attente de caresses, de gratouilles, de jeux. Et alors plein de sentiments se mêlent : le bonheur, la tristesse, l’espoir que quelques uns trouvent une famille. Le bonheur d’être assaillie, prise d’assaut par 230 petits cœurs qui vous font une fête incroyable, des loulous qui vous disent bonjour à n’en plus finir, des effusions de joie impossibles à décrire.

La tristesse de contempler toutes ces petites âmes perdues,ces loulous sans famille mais qui ont tant d’amour à donner, pas assez de mains pas assez de temps pour tous les satisfaire. Les plus entreprenants dont Andy et Anna auront eu plus de caresses que les autres, ceux qui nous observent mais n’osent s’approcher. Tant de loulous aussi magnifiques les uns que les autres : des vieux, des blessés, des malades, des mastins énormes mais qui ne vous bousculent pourtant pas et des petits loulous qui vous sautent dans les bras, des galgos qui vous suivent et restent près de vous, ils ne demandent rien, il attendent, des galgos couchés qui remuent la queue lorsque vous posez le regard sur eux et que vous tendez la main.

Des podencos par dizaine, de toutes tailles dont une podenca qui me suit et se dresse pour poser ses deux pattes sur moi et avoir des caresses chaque fois qu’elle peut, un petit maneto qui me regarde mais ne bouge pas, il semble résigné ; à l’entrée un petit bodeguero qui vit dans un carton; des croisés, plein de croisés de toutes tailles, de tous âges. Certains vous marquent plus que d’autres, c’est ainsi. Je pense à cette petite galga qui a été frappée à la tête et qui garde des séquelles neurologiques,

je ne peux oublier cette petite croisée au doux regard qui me fait tant de peine, elle est si maigre, bousculée par les autres elle tombe plusieurs fois, je demande à en savoir plus sur elle : elle est en phase terminale, condamnée . . . Pas de mots.

Les bénévoles me montrent tout le refuge : il y a des chiens partout dans tous les coins, des chiots minuscules mais sans leur mère, de vieux loulous, très vieux, je me demande depuis combien de temps ils sont là, le refuge est bien tenu mais ils ont si peu de moyens.
Ils méritent tous de connaître le bonheur et ils sont si nombreux. Le moment des adieux est difficile, Nuria et ses bénévoles forcent l’admiration et le respect. Leur combat est sans fin.

Nous reprenons la route pour retrouver les bénévoles de Puntanimals Huelva, à qui nous avons donné rendez-vous à Cordoba. Leur refuge est trop loin pour notre convoi, nous ne verrons donc pas leurs loulous mais nous tenions à aider ce petit refuge si bien tenu par des bénévoles dévoués et aimants. Une fois la collecte transférée dans leur camion c’est avec beaucoup d’émotion que nous les quittons. Cette aventure n’est pas seulement animale elle est aussi humaine et l’accueil si chaleureux des bénévoles nous fait du bien au milieu de toute cette misère.

Nous faisons route vers Palma del Rio pour rejoindre notre hôtel où nous rencontrons la responsable du refuge où nous amènerons les dons demain. Elle nous explique que les podencos sont trop méconnus alors que leur calvaire est aussi insoutenable que celui des galgos, les podencos sont eux aussi des martyrs. Justement une petite pod divague en ville, elle nous fait des frayeurs en passant entre les voitures, personne ne freine, la population nous regarde bizarrement comme nous essayons de l’attraper . . . La suite demain…..

17 octobre: je laisse encore à Joanna le soin de rédiger le compte rendu des 2 journées suivantes de ce Convoi.

Deuxième jour, deuxième surprise : la responsable du refuge à réussi à attraper la petite podenca qui erait dans la ville. Nous décidons de l’appeler Chacha, surnom de Charlotte qui est la plus jeune de l’équipe. Nous l’avons gardée cette nuit dans notre chambre et Chacha a décidé d’honorer son nouveau nom en faisant pipi dans la valise de Charlotte ! Hormis celà elle a été adorable cette nuit, des câlins, des bisous dès qu’elle se réveille. Chacha est emmenée au refuge par la responsable pendant que nous nous préparons pour voir si elle est pucée et faire les examens de sang.

Arrivés au refuge nous sommes accueillis par Oso, mastin géant à la robe cannelle, Oscar un superbe podenco noir et Polka une belle mastine couleur or. Nous dechargeons la collecte toujours accompagnés des loulous. Puis c’est la visite du refuge qui est divisé en quatre grands enclos, pour chaque enclos les chiens ont un accès intérieur pour s’abriter lorsque le temps est mauvais. Le refuge est très propre, très bien tenu, plusieurs bénévoles sont là. Fait exceptionnel il dispose d’une clinique ce qui permet de prendre en charge toutes les urgences qui se présentent. Nous rencontrons Mali superbe croisée mastine bronzée, Spirou le beau galgo bleu, Ragnar galgo bringé très grand ils sont adorables et n’ont aucune peur, nous font des câlins et sont si attachants. Puis j’aperçois Gala qui se dirige vers nous : mastine atteinte de dysplasie Gala est en urgence adoption. Gala c’est une montagne de tendresse et de douceur enrobée dans une épaisse fourrure chocolat, Gala c’est l’amour à l’état pur, un concentré de gentillesse, elle est adorable.
Il y a Jimena petite galga bringée clair toute fine, d’abord timide elle vient ensuite chercher les caresses. Il y a Yaku un superbe podenco caramel, affectueux et au regard si doux ; Tyson grand croisé galgo noir qui nous apporte sa baĺle, Mini qui vient passer sa tête sous notre main.
Il y a les audacieux : Dali (en urgence car épileptique), Nadal, Ginko, Donald, j’en oublie, il y a tellement de loulous. Et puis il y a les craintifs Naomie, Ara et Lotus que nous n’avons pas pu approcher, leur peur de l’humain est terrible. Il y a les loulous réservés qui restent dans leur coin et ne se mêlent pas aux autres car ils sont attaqués ou ne se sentent plus à leur place au refuge comme Boris, je m’approche de Zeta d’abord méfiante elle me laisse la caresser puis me suis pour de nouveau être câlinée, Zar son frère qui attend son tour et vient volontiers lorsque je l’appelle. Les chiots de Bora, Bosco Brown et Bruce s’approchent doucement.
Il est temps de partir, d’autres nous attendent. C’est toujours à regret que nous sortons du refuge. Un dernier au revoir aux bénévoles puis à Oso et Polka et pour finir Oscar que je mettrai bien dans le camion pour l’emmener à la maison, des bisous sur le museau qu’il me rend avec des lechouilles sur le nez, une dernière caresses sous le menton, une dernière photo, que c’est dur . . . Quelle tristesse de tous les laisser derrière nous, comme c’est difficile.
Après quelques heures de route nous arrivons au refuge de Malagon, on recommence : ouverture des portes et déchargement des dons. Entrer dans ce refuge a une connotation particulière pour moi car deux de mes chiens sont arrivés dans ce refuge lorsqu’ils n’avaient que quelques mois. Le refuge est très très propre, la réserve bien agencée. Les loulous sont en box de deux ou trois. Quelques grands boxs sont occupés par plus de chiens. Tous ces loulous derrière leurs grilles me serrent le coeur. Certains se mettent debout à notre approche, tentant désespérément d’attirer l’attention, ils donnent l’impression de dire « Moi !Moi ! Fais moi une caresse ! Choisis moi ! » D’autres s’éloignent, se cachent et refusent toute friandise. Nieves la responsable du refuge ouvre quelques boxs afin que les loulous les moins craintifs profitent de notre présence. Un grand galgo noir ébène se dresse sur ses pattes arrières pour avoir ses friandises, un autre galgo bringé prend sa friandise du bout des dents. Quelques dernières caresses et photos et je suis rappelée à l’ordre par notre président qui mène toute la troupe : le timing est serré ! En route pour Puertollano !
Arrivés à Puertollano, encore une fois je suis impatiente car deux autres de mes loulous dont Beau ex-Quijote dont certains avaient suivi l’histoire viennent de ce refuge.
Eugenia me fait entrer dans la cour principale, je fais quelques pas et je m’arrête au centre . . . Je ne sais pas où aller, quoi faire : des boxs tous occupés, des loulous qui aboient, sautent, hurlent face à moi, à droite, à gauche et derrière. Je reste sans voix, je savais qu’il y avait plus de 200 chiens mais le voir c’est autre chose. Je suis envahie par un sentiment d’impuissance car je sais très bien que tous ces chiens ne trouverons pas leur famille.

Nous passons dans la partie sécurisée où les galgos sont gardés, là encore leur nombre est impressionnant. Les boxes sont très bien aménagés ils disposent tous de niches à l’intérieur desquelles sont placés des paniers avec couvertures. Quelques galgos viennent à la grille du box chercher des caresses mais la plupart ne font que pointer le bout de leur nez à l’ouverture de la niche pour aussitôt se cacher. La visite se poursuit dans le noir dans une partie du refuge où vivent tous les croisés, mastins, molosses, quelques podencos et autres chiens de toutes races. Nous terminons par une pièce où sont gardés les loulous vieux et malades. Karen la présidente du refuge et Eugenia m’expliquent que tout est fait pour éviter les bagarres et pour que les chiens s’entendent avec leurs compagnons de box, si ça ne va pas, elles changent immédiatement.
Elles me disent aussi que ce convoi est très important pour elles. Important parce qu’il permet de faire des stocks de croquettes, de couvertures et de matériel divers et que financièrement sans nous, sans vous tous ce serait impossible pour elles de continuer mais pas seulement. Ce convoi leur donne du baume au coeur, ce convoi leur montre qu’elles ne sont pas seules, il envoi le message que les mentalités changent et que les gens apprennent qu’il faut protéger les plus faibles, les sans-voix. Ce convoi c’est toute une chaîne de solidarité dont vous êtes les premiers maillons alors au nom de tous ces bénévoles qui nous prennent dans les bras tant ils sont heureux et touchés par ces dons, au nom de tous ces loulous qui auront une couverture dans leur panier ou leur niche cet hiver et qui mangeront à leur faim, je vous dis un grand, un immense, un colossal MERCI !
Je vais maintenant rejoindre ma petite compagne de nuit qui dort déjà profondément : Chacha est à l’adoption et attend sa famille pour la vie.

18 octobre: Retour rapide au refuge de Puertollano pour déposer le restant de la collecte. Nous ne rentrons pas dans le refuge car le timing est serré mais je passe caresser quelques loulous qui attendent derrière leurs barreaux. Deux croisés et un pod . . . Ils se pressent contre le grillage pour avoir le plus de caresses possible. Un loulou tend son cou vers mon visage, je me baisse et colle ma joue contre la grille, je sens son petit souffle sur ma peau et ses moustaches me chatouiller. M’éloigner de lui est un déchirement, véritablement ça m’arrache le coeur.
Je me demande s’ils trouveront un jour une famille, s’ils connaîtront un jour le plaisir des câlins quotidiens et des hivers au chaud.
En route pour Baeza, le refuge est perdu au milieu des champs d’oliviers. Lorsque j’arrive je suis stupéfaite : le refuge est fait de tôles, les chiens sont en surnombre et certains boxs sont très petits notamment celui de Bosco. Ce loulou est magnifique, il est encore plus beau qu’en photo je ne comprends pas qu’il ne soit pas adopté depuis tout ce temps que nous le diffusons.
Il est très proche des humains, le voir tenter de passer son museau aux grilles est un crève-coeur. En faisant le tour des boxes je reconnais Fiona et Lara que nous diffusons aussi depuis longtemps. Les loulous sautent, hurlent, quémandent des croquettes et mangent avidement les quelques friandises que nous tendons. Une mastine blanche est mal en point, elle est condamnée et va être euthanasiée. Un berger allemand couché au milieu du box ne se lève pas, il ne tourne même pas la tête, il semble résolu à sa vie de misère, perdue au milieu des champs, avec une courte visite chaque jour par manque de bénévoles, la promiscuité et les compagnons de box qui se battent sont son quotidien. Ses jours se suivent et se ressemblent, sa vie s’égraine un peu plus chaque jour, sortira-t-il un jour ou sa vie se terminera-t-eĺle sur le béton froid de sa prison ?
Il y a énormément de podencos et podencas de toutes tailles, à poils durs et à poils courts, jeunes et âgés, timides ou proches des humains. Quel avenir ont ils ? Il y en a tellement, ils sont si nombreux.
Maria installe de suite un tapis pour une vieille mastine qui s’empresse de le gratter pour s’y coucher.
Les contenaires qui servent de réserve à Maria étaient totalement vides. Le quotidien des bénévoles est si dur, ils font tout ce qu’ils peuvent pour les loulous, ils ne reçoivent pas d’aide en Espagne, uniquement l’aide d’associations extérieures.

Nous partons ensuite avec Maria visiter la pension sécurisée où sont placés les galgos. Il est impossible de les placer au refuge où ils sont systématiquement volés. Nous y rencontrons Bobby qui est un peu craintif mais que nous parvenons à caresser, Momi qui est complètement différent des photos : il a grossit et il est superbe ! Pilar est très craintive. Arlequin est un fripon, Ferrari est magnifique je ne le pensais pas si grand, il est très sociable. Zory me fait de la peine elle vient d’arriver et elle est très maigre, elle tremble, elle a un peu peur mais se laisse câliner puis remue doucement la queue. Poti est un grand loulou très sociable il est vraiment beau.
Et nous retrouvons Dobby et Drago qui nous font la fête, ils sont bien installés dans un panier avec des couettes.
Lorsque nous quittons la pension il fait totalement nuit, nous apercevons un podenco au loin sur le chemin de campagne, arrivé à sa hauteur le convoi stoppe pour tenter de l’attraper mais il fuit dans les champs d’oliviers . . . c’est impossible de le récupérer. Demain une cage trappe sera posée.
Ici se termine notre périple. Que dire de plus ? La situation des chiens en Espagne est dramatique, il n’y a pas d’autres mots. Non seulement ils sont massacrés, abandonnés par milliers mais en plus les refuges sont totalement démunis : peu de bénévoles et peu de moyens ce qui entraîne des refuges surpeuplés, des conditions de vie extrêmement dures pour les loulous dans des refuges faits parfois de bric et de broc, de la nourriture qui manque souvent, des factures vétérinaires qui s’accumulent, des loulous qui se battent car pour ces petits coeurs sans voix chaque croquette compte, chaque caresse est importante et chaque place au chaud, à l’abri du vent ou de la pluie leur permet de survivre un jour de plus. Survivre parce que ce n’est pas une vie, chaque chien est potentiellement en danger. Survivre parce que devoir attendre des années derrière une porte grillagée aucun ne le mérite. Survivre parce que lutter contre la chaleur écrasante dans un box en plein soleil sur une dalle de béton c’est difficile et se cacher dans un panier dans un box ouvert aux quatre vents et à la pluie c’est très dur. Survivre parce les chiens n’ont qu’un but dans leur vie : offrir leur cœur, mais pour ces loulous là personne ne veut prendre leur amour et pourtant je vous l’assure ils en ont à donner à l’infini. N’achetez pas, adoptez.

PS: d’autres photos seront publiées dans les jours à venir, la connexion de l’hôtel est trop lente.

21 octobre: tous les participants à ce Convoi de l’Espoir 2018 ont rejoint leur domicile respectif. Récits, bilans, photos, remerciements……. se succéderont tout au long de la semaine à venir.

You can leave a response, or trackback from your own site.

71 Responses to “CONVOI 2018, CARNET DE BORD”

  1. GERST BEATRICE dit :

    UN IMMENSE MERCI POUR TOUT CE QUE VOUS FAITES POUR AIDER CES PAUVRES LAISSÉS POUR COMPTE.

    HEUREUSEMENT QU’IL RESTE ENCORE DES PERSONNES TELLES QUE VOUS, TOTALEMENT DÉVOUÉES À LEUR CAUSE.

    « L’ENFER N’EXISTE PAS POUR LES ANIMAUX, ILS Y SONT DÉJÀ… » (Victor Hugo)

  2. lafafa dit :

    Bon retour et reposez vous un peu après ce « voyage » très dense, chargé d’émotions, les camions reviennent vides mais les têtes et les coeurs non. Merci pour tous ces loulous, ainsi qu’aux bénévoles qui dans ces refuges doivent vraiment apprécier le fait de ne pas être oubliés totalement.

  3. Marie-Annick MEURA dit :

    Merci beaucoup Joanna pour ces récits si bien détaillés au plus près des réalités qui crèvent le coeur et nous attachent encore plus à la cause des galgos, des podencos, et à la cause animale en général. On mesure bien à ces récits l’injustice de la vie réservée à ces loulous, et l’injustice des moyens accordés par ceux qui ont le pouvoir aux bénévoles qui méritent notre respect, pour sauver, protéger, nourrir, abriter de la trop grande chaleur ou du trop grand froid, de la pluie et du vent ces chiens qui, bien qu’ayant été abandonnés, traumatisés, et qui peuvent être malades, souffrants, sont pleins d’amour et de confiance. Remuer, éveiller les consciences, au plus haut niveau, et à tous les niveaux en vérité, notamment dans notre quotidien, c’est plus que jamais une urgence, comme pour tous les êtres vivants et sensibles d’ailleurs, qui n’ont pas le moyen de se défendre, et que l’on malmène, dont on profite, ou que l’on néglige sans aucun scrupule. Merci encore à vous Joanna et à chacun de vous de ce temps passé sur place au secours des loulous quels qu’ils soient dans ces refuges et des bénévoles qui les protègent au mieux de leurs moyens.

  4. Martine Camilleri dit :

    Beaucoup d’émotion, de la peine pour tant de loulous abusés par les humains et qui ne connaitrons pas de foyer et… de l’espoir de les savoir dans ces refuges qui font leur possible pour adoucir leur vie avec notre participation.
    Ce combat contre la maltraitance des animaux et particulièrement du sort des galgos est long; mais nous sommes déterminés à lutter contre l’obscurantisme et l’ignorance.Continuons!
    Merci aux bénévoles du convoi de nous tenir au courant, il est important de connaitre la réalité du terrain si dure soit elle.

  5. chantal geisler dit :

    ..et face à cette si triste réalité. VOUS DEVEZ RESSENTIR LA NECESSiTE ABSOLUE D AVOIR REALISE CONCRETEMENT CE NOUVEAU VOYAGE = partager, soutenir, AIMER et ce avec HUMILITE CAR IL VA FALLOIR POURSUIVRE NOTRE ROLE ASSOCIATIF
    Des mots bien sûr mais aussi un engagement de ma petite place car je vais faire le maximum pour PARTICIPER davantage financièrement

    MERCI(s s s s) de tout coeur de mon foyer d’amour avec mes TRUFFES et que votre retour soit le meilleur possible
    bien à vous donc du berry
    chantal

    P.S. à mon chèque de commande pr le nouveau calendrier je rajoute 1 second chèque que je vous laisse le soin d utiliser à votre initiative… et je vais continuer régulièrement

  6. chantal geisler dit :

    le brouillard n’est pas encore levé dans le berry … et mes pensés vont immédiatement vers VOUS = si dignes REPRESENTANTS DE CE CONVOI DE L ESPOIR 2018… COEURS AINSI REUNIS SUR LE TERRAIN vOUS N êtes pas restés démunis

Leave a Reply to mamie so

Powered by WordPress | Designed by: buy backlinks | Thanks to webdesign berlin, House Plans and voucher codes